Les 10 pires clichés de la fantasy

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Pour un genre littéraire axé sur l’imaginaire, et malgré tout l’émerveillement qu’elle peut prodiguer à travers ses plus belles réussites, la fantasy a parfois tendance à bégayer et à abuser de quelques vieilles recettes qui ont (trop) bien marché. Petit passage en revue (plein de mauvaise foi) des dix trucs que l’on n’a plus jamais, jamais envie de trouver au cours de nos lectures.

L’Élu

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A la base, c’est le roi des losers : un garçon de ferme, un orphelin, malmené par sa famille et méprisé par tout le monde, que personne ne connaît et qui ne sait rien faire. Ce gars-là ? A tous les coups, à la fin du roman (ou du cinquième ou sixième tome de la saga, c’est selon) il aura triomphé des forces du mal et épousé la princesse (on en viendrait presque à se demander si les auteurs de fantasy n’ont pas quelques frustrations à évacuer).

Le pire, c’est que tout ça, on vous l’annonce depuis le début : ce petit minable qui devient la Personne la Plus Importante de l’Univers, il n’y parvient pas à force de persévérance ou au nom de ses convictions. S’il y arrive, c’est qu’il est l’Élu. Il est spécial. Il a été choisi. Il n’a pas l’air comme ça, mais il est mieux que les autres. On l’attend comme le Messie, et ça tombe bien, le voici, et il correspond en tous points à ce que tout le monde attendait.

Un roman de fantasy dont le personnage principal est l’Élu, c’est comme une romance érotique avec un riche et bel homme d’affaire : c’est une histoire tellement usée qu’on la connaît par cœur et qu’il n’y a plus aucune surprise à en tirer. Autant opter pour un autre type de protagoniste.

 

La Méchante Religion qui brûle des sorcières

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Dans un univers de fantasy, la religion est un phénomène bien plus simple que dans le monde réel. Personne n’a de spiritualité, les églises ne remplissent pas de fonction sociale et communautaire, les cathédrales ne sont pas des lieux de savoir : tout cela est bien trop barbant. Non, à la place, la religion sert à deux choses : soigner les blessures et brûler les sorcières. C’est sans doute très pratique, mais à terme cela court le risque de devenir un tout petit peu répétitif.

A force de voir ces ordres religieux tout puissants qui débordent de fanatiques assoiffés de pouvoir et qui ne rêvent que d’éliminer celles et ceux qui ne leur ressemblent pas dans de longues et sanglantes croisades, on finit par s’interroger : quel peut bien être l’intérêt des fidèles dans tout ça ? Pourquoi suivre aveuglément des fanatiques aux yeux injectés de sang, qui ne semblent pas trop se préoccuper du bien de l’humanité, même pas pour faire semblant ? C’est vrai ça, un bûcher, c’est sans doute très divertissant, mais si c’est tous les dimanches, on finit par s’ennuyer ferme.

 

Les Elfes

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Ils sont plus beaux que nous, plus intelligents que nous, plus sages que nous, vivent plus longtemps que nous, ont davantage d’atomes crochus avec la magie et avec la nature que nous, ils ont tout vu, tout vécu, leur civilisation était déjà ancienne quand nous vivions encore dans des cavernes : il n’y a pas à dire, les Elfes sont prodigieusement agaçants. D’autant plus que, pour compléter ce portrait affolant de « race supérieure », ils sont blonds aux yeux bleus. Si ça ne se passait pas dans un univers de fantasy, c’est bien simple, ça fouterait les jetons.

Depuis que Tolkien a semé des graines d’Elfes dans son jardin littéraire, elles se sont mises à pousser dans toute la fantasy, comme des mauvaises herbes. Les Elfes sont partout, avec leur petit air supérieur, leurs mains manucurées et leurs coiffures permanentées, à distiller leurs conseils l’air pincé pendant que ce sont les humains qui font tout le boulot. Et bien ça suffit ! Rebellons-nous ! Il est temps de les jeter dehors de la littérature fantastique, qui ne saurait tolérer plus longtemps ces êtres lisses et sans défauts.

 

Les noms imprononçables

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A quoi bon être un personnage de fantasy si c’est pour s’appeler Jean-Michel ? Hein ? On est bien d’accord. Heureusement pour ces valeureux héros, cela ne se produit jamais. Ils ont tous des noms aux sonorités celtes ou nordiques, avec, pour qu’on comprenne bien que tout cela est magique et très spécial, des apostrophes sont semées aléatoirement au milieu des mots comme autant de petits cailloux blancs, et quelques « y » apparaissent là où une personne saine d’esprit se serait tout à fait contentée de simples « i ».

Bien sûr, la fantasy ne se contente pas d’affubler ses personnages de noms improbables, mais inflige également ce mauvais traitement aux pays, aux villes, aux animaux, et à n’importe quoi qui passe dans le coin et qui ne demandait qu’à recevoir un nom. Au final, alors que ces noms sont choisis pour leurs sonorités magiques et exotiques, c’est l’effet inverse qui se produit : tous les noms de fantasy finissent par se ressembler, tout cela devient monotone, et un personnage nommé Kyaz’laehal pourrait tout aussi bien s’appeler Jean-Michel.

 

La Quête

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Etre un héros de fantasy, c’est comme être un écolier : au bout d’un moment, quelqu’un de plus expérimenté que vous va vous dire exactement ce que vous devez faire et comment vous devez le faire. Et une fois votre mission accomplie, vous pouvez rentrer chez vous sans vous poser davantage de questions. A l’école, ça s’appelle « les devoirs », alors qu’en fantasy, on préfère parler de « quête. »

La quête, c’est l’intrigue que l’on retrouve dans l’écrasante majorité des romans de fantasy : aller chercher un machin magique, aller botter les fesses au grand méchant, sauver la princesse machin, est… Il ne manque plus que des points d’exclamation au-dessus des noms des personnages pour qu’on ait l’impression d’être dans un MMORPG. A dire vrai, tout cela est aussi excitant que d’aller faire ses courses à l’hypermarché.

Dans un genre qui devrait se caractériser par son imagination sans limite, il est parfois désolant de constater que la seule idée que certains auteurs ont pour leur intrigue principale, c’est « Un mec doit aller quelque part pour chercher un truc. »

 

Le Seigneur des Ténèbres

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Oh, il est tellement méchant ! Il mange des chatons, il tue pour le plaisir, il dort dans la lave, il ne referme jamais le tube de dentifrice et pour que tout le monde soit bien sûr qu’il est méchant, il s’habille tout en noir, il a les yeux qui brillent d’un éclat démoniaque et il a la voix tellement basse qu’elle pourrait te faire exploser ta boîte vocale s’il te laissait un message.

Le Seigneur des Ténèbres a toujours un nom qui fait peur, genre nom de médicament : Morlax ou Sorkilis ou Variak. C’est le méchant par défaut de n’importe quelle série de romans de fantasy, tellement ordinaire qu’on dirait que l’écrivain l’a reçu gratuitement quand on lui a livré son traitement de texte. Celui-là, on ne peut pas le rater : il a l’air d’être méchant, il a un nom de méchant et il est méchant, et bien entendu si l’on parvient à le tuer, ça sera la fin de toute méchanceté, car apparemment, assassiner les méchants, c’est pas méchant.

Si vraiment un roman de fantasy a besoin d’un antagoniste, celui-ci sera bien plus crédible s’il n’est pas juste méchant par nature mais qu’il poursuit des buts identifiables et a des motivations claires et compréhensibles pour compliquer la vie de nos héros.

 

L’Épée du Destin

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Commençons par poser une question qu’on aurait sans doute dû se poser depuis longtemps : quel genre de personne donne un nom à son épée ? Franchement, vous croyez que Roger Federer donne un nom à sa raquette, vous ? Le gars de la compta, il donne un nom à son ordinateur ? Et là, en plus, c’est pire, parce que non seulement les héros de fantasy donnent un nom à leur outil de travail, ce qui est déjà louche, mais en plus, c’est quand même l’outil dont ils se servent pour découper leurs ennemis en rondelles, et là, on balance carrément dans la catégorie « psychopathe. »

Et ce n’est pas seulement parce qu’elle a un nom que l’Épée du Destin est problématique. C’est surtout qu’elle est toujours la même : toujours une épée, qui brille toujours d’une « étrange aura », qui toujours est meilleure que toutes les autres épées pour tuer des méchants et qui est toujours destinée à abattre le chef des méchants à la fin. Et incroyable mais vrai, c’est exactement ça qui se produit. Ah, quelle surprise. A force, c’est à se demander si tous les héros de fantasy n’ont pas tout simplement la même épée, qu’ils ont acheté pendant les soldes à Décathlon.

Et pourquoi pas une Hallebarde du Destin, hein, pour changer ? Ou une Fléchette du Destin ? Ça changerait, c’est sûr. Et pendant qu’on y est, pourquoi le héros devrait nécessairement triompher du mal par la violence ? Quand on commence par mettre une arme dans la main d’un personnage, c’est qu’on a déjà décidé qu’il était parfaitement justifié à s’en servir.

 

Le Sage et Vénérable Magicien

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Il sait tout mais il ne répond jamais directement à une question, sinon par une autre question, il sait tout faire mais il ne fait rien, il a plus de mille ans mais il passe son temps à voyager avec des losers inexpérimentés, il peut adopter n’importe quelle forme, mais pour des raisons inexplicables il choisit apparaître comme un vieillard qui aime se laisser pousser la barbe très long et porter des robes.

Depuis Gandalf, ça semble obligatoire, chaque saga de fantasy se doit d’avoir sa propre version du Père Noël. Il joue toujours plus ou moins le même rôle, quelle que soit l’histoire : délivrer des informations essentielles au déroulement de l’intrigue, mais au compte-goutte, et uniquement quand ça lui chante. Si le Sage et Vénérable Magicien se mettait un jour en tête de déballer tout ce qu’il sait dans le premier chapitre, cela résoudrait bien des problèmes et les plus longues sagas de fantasy ne seraient sans doute pas plus épaisses qu’une brochure.

Partant du principe que rien ne vaut un protagoniste qui découvre lui-même les réponses aux questions qui le hantent, il est sans doute temps d’envoyer le vieux Magicien à l’hospice et de lui souhaiter une agréable retraite.

 

La Prophétie

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Tout était prévu depuis le début.

Les personnages des romans de fantasy n’ont pas besoin de s’embarrasser avec des trucs rasoir comme le libre arbitre ou des motivations : ils ont la Prophétie pour remplacer tout ça, c’est beaucoup plus simple, il suffit de suivre le script.

La Prophétie, c’est tous les clichés de la fantasy dans un seul paquet. Elle annonce l’arrivée de l’Élu et dicte toute son existence, elle est farouchement combattue par la Méchante Religion qui combat farouchement à peu près n’importe quoi, on peut compter sur le Vieux Magicien pour en livrer une interprétation, il y est à coup sûr fait mention de l’Épée du Destin, des Elfes et des Dragons, sa raison d’être, c’est d’expliquer comment organiser une Quête pour aller régler son compte au Seigneur des Ténèbres, et vous pouvez parier que l’oracle qui a pondu le texte original avait un Nom Imprononçable.

Retirez la Prophétie du menu, et vous verrez comme le plat de la fantasy devient immédiatement plus savoureux.

 

Les Dragons

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Moi, j’adore la tarte aux pommes. C’est bon, c’est goûteux, c’est délicieux. Mais si vous me proposiez de ne plus rien manger d’autre que de la tarte aux pommes en dessert, pour le restant de mon existence, probablement que je ferais un peu la gueule. C’est ça le problème avec les dragons en fantasy : à la base, des gros dinosaures volants cracheurs de feu, c’est assez cool. Mais à force d’en voir partout, ça lasse. Les Dragons sont devenus comme la tarte aux pommes.

Cela fait bien trop longtemps que les amateurs de Vouivres, de Griffons et de Manticores attendent leur tour. Le temps est venu pour les Dragons de débarrasser le plancher et de céder leur place à des créatures qu’on a moins l’habitude de voir. Parce qu’à force de voir des Dragons à chaque coin de chapitre dans chaque saga de fantasy, ils n’inspirent plus de frayeur ni de respect : rien d’autre qu’un profond ennui, assorti de bâillements qui, à leur manière, sont plus terribles que les rugissements des Dragons.

Et vous? Selon vous, quel est le pire des clichés de la littérature fantasy?

63 réflexions sur “Les 10 pires clichés de la fantasy

  1. « C’est le méchant par défaut de n’importe quelle série de romans de fantasy, tellement ordinaire qu’on dirait que l’écrivain l’a reçu gratuitement quand on lui a livré son traitement de texte. » Haha !
    Merci pour cet article qui m’a fait beaucoup rire !

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  2. J’avoue que de tous, c’est le 1 qui me rebute le plus. L’anti-héros sur qui tout repose et qui l’emporte par chance, déjouant tous les pronostics et s’appuyant sur la bêtise et l’impotence des méchants (cliché numéro 11!). alors si en plus de ça, il y a une vengeance personnelle à conduire (cliché numéro 12) et un renoncement temporaire à ses valeurs pour mieux prolonger la saga (cliché 13), alors là, c’est le ponpon!

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  3. Je suis très contente, je viens de m’apercevoir que je n’avais mis aucun de ces clichés dans ma trilogie de Fantasy 😀
    Sincèrement, le cliché qui m’énerve le plus, c’est vraiment celui de l’élu. Souvent un ado, qui sort de nulle part et qui va sauver le monde… Non, vraiment, ce n’est pas possible pour moi.

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  4. Super article !
    J’ai l’impression que nombre de ces clichés rejoignent, de près ou de loin, la question du manichéisme. Je trouve que les littératures de l’imaginaire (en particulier la Fantasy) en souffrent beaucoup (ou, du moins, en ont beaucoup souffert). Quand ce ne sont pas des remakes du Seigneur des Anneaux, certains romans nous présentent souvent le combat du bien contre le mal. J’avoue que c’est ce qui me fatigue le plus. Je préfère de loin les romans qui vont dans la nuance, qui fouillent la complexité des personnages, la raison d’être des choses… Une fois qu’on a ça, ma foi, un petit cliché de temps en temps ne fait de mal à personne.

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    • @envolee92: Totalement d’accord avec toi, d’ailleurs je ne suis pas fan de la fantasy car ça emprunte trop de la religion et souvent trop manichéen! Et j’aime pas car la vie et les humains ne sont pas manichéens! D’ailleurs il n’y a qu’à voir que les livres « le monde de narnia, harry potter » c’est manichéen et leurs auteurs et autrices étaient surtout très religieux, ceci explique cela et justement les grands titres de la fantasy anglophone sont souvent très manichéen et dont leurs auteurs étaient aussi très religieux! E ceci explique aussi pourquoi j’accroche pas pour le moment en n’étant aussi pas religieuse!
      Je préfère carrément les polars et les thrillers beaucoup plus dans la nuance, plus dans le réel dont le « gentil » peut péter des câbles et ne pas être si gentil et des fois le méchant n’est pas si méchant aussi et j’aime cette frontière qu’on peut tous et toutes passer surtout en matière de vengeance surtout quand on touche à nos proches! Mais les polars s’arrête souvent plus à la justice et non à la mort du méchant avec une « bataille » et c’est ce que je préfère étant aussi pacifiste et que la fantasy parle souvent de guère entre 2 camps, moi ça ne me parle pas du tout, je préfère les thrillers avec des sujets comme l’injustice

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  5. Haha, j’aime beaucoup ! Et ça me rassure sur mon futur roman qui ne coche pas beaucoup de cases, et pour lequel j’avais peur d’être justement un peu trop éloignée des classiques du genre (bon après j’avoue, ma grande méchante est habillée tout en noir).
    Merci pour cet article ! (et notamment la raison n°2, qui n’est pas dénoncée souvent mais qui me donne plein d’idées à développer …)

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  6. Ah, les clichés, on n’a pas fini de les fuir. À peine y tourne-t-on le dos que les revoilà devant nous comme les Jumeaux de Matrix, en moins classes et en encore plus collants. Je plains ces artistes novateurs que le succès a cristallisé dans leurs inventions en les surutilisant.

    Pour les noms, je reste partagé ; étant sensible aux langues, j’aime voir des mots mystérieux, et je ne me gêne pas pour en créer dans mes écrits… mais avec justifications linguistiques à l’appui !

    Merci en tout cas pour cette liste. Le format « liste » est un cliché en soi, mais c’est bien ce qui m’a attiré et j’ai ri. Alors, est-ce qu’un cliché bien utilisé est forcément punissable ?

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  8. N’étant pas du tout fan de fantasy, t’as réuni tous les points que je déteste dans la fantasy haha et je rajoute aussi le sexisme « une héros élu » et jamais une héroine élue malheureusement ni de sage qui soit une femme etc, je rajoute aussi le côté manichéen que je déteste lié à la religion surtout catholique alors que la vie et les humains ne sont pas manichéens! Ah et il y a le GROS méchant qui est plus une caricature vs le gentil tout mignon mais gros lol, j’y crois pas et j’aime pas du tout ce côté manichéen, c’est aussi une des raisons pourquoi je préfère les thrillers et polars dont les gentils ou le gentil flic n’est pas si gentil, que le méchant peut ne pas être si méchant etc et je rajoute aussi que les personnages dans la fantasy sont trop réduits qu’à leur fonction sans personnalité: le sage qui a juste la fonction de sage, le héros qui est juste gentil et doit tuer le méchant, le méchant qui est juste le méchant LOL! Et le côté féerique ne m’a jamais vraiment intéressé et le plus chiant c’est aussi les noms inventés, déjà qu’il faut qu’on se familiarise avec ça, si en plus de ça, on nous rajoute une tonne de personnages avec des noms inventés en plus du fait qu’avec les noms on ne devine pas s’il s’agit d’une fille ou d’un garçon mais que l’auteur utilise « il » ou elle » dans un dialogue et là je suis perdue!

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    • Chacun son truc, mais à te lire, l’impression que j’ai, c’est que tu as de la fantasy l’image de quelqu’un qui n’en a pas lu et qui ne connaît pas bien le genre. C’est assez normal si ça ne te plaît pas, mais le manichéisme dont tu parles, même si le cliché existe, n’est que rarement une réalité.

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      • « rarement une réalité » pas pour les oeuvres de fantasy connue et anglophone en tout cas dont le monde de narnia très manichéen et très religieux, pareil pour harry potter que je déteste, je parle des plus connues et les oeuvres de fantasy les plus connues surtout anglophones rassemblent tous les clichés de la fantasy mentionnées que je déteste! C’est aussi parce que ces auteurs anglophones sont aussi très croyants et ça, ça bloque aussi pour moi! T’inquiète même si j’ai pas vraiment lu, j’ai quand même vu un paquet de films de fantasy dont j’en ai aimé aucun haha le pire c’est les films de super héros que je déteste aussi!

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      • CS Lewis était très croyant – au passage, comme des milliers de gens qui ont bâti cette civilisation. Mais ce n’est pas du tout le cas de la plupart des auteurs de fantasy, je ne sais pas d’où vient cette idée. Quant aux films de fantasy, au risque d’enfoncer des portes ouvertes, ce ne sont pas des livres, et il me paraît insolite d’avoir l’ambition de juger un genre littéraire auquel on ne s’est jamais frotté.

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  11. Franchement, cet article est une pure merveille. J’ai tellement rigolé que j’ai des crampes, le passage avec la tarte aux pommes, on aurait dit Leodagan avec ses fraises. En tant qu’auteur de fantasy – bientôt j’espère – je suis responsable de quelques pêchés et j’attends les petits religieux pour me cramer ! Mais c’est un très bon moyen pour réfléchir sur notre intrigue – ton article, pas les petits religieux -. En tout cas, merci à toi !

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  12. Bravo pour cet excellent article !
    Je crois que je cumule tous les clichés dans un roman écrit quand j’avais quinze ans. Surtout les noms. Que même moi je n’arrivais pas à prononcer (j’ai appris depuis le temps)

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  14. Excellent article. Très drôle et assez juste. Du coup j’ai un peu réfléchi aux romans de fantasy que j’avais lu (pas tous, y’en a trop, c’est un peu mon genre préféré) et j’ai un exemple parfait de ce que tu dis : Eragon, qui a comme seul avantage de faire la bonne taille pour servir de réhausseur à ma fille.

    Et un contre exemple ou presque, je serais curieuse d’avoir votre avis : La série de l’assassin royal et des aventuriers de la mer par Robin Hobb. Il cumule quelques clichés : l’élu, les dragons, le vénérable magicien – même s’il est pas magicien, on peut voir les anciens comme des elfes, la quête évidemment, la religion qui brûle les sorcières – en l’occurrence les vifiers.
    Et pourtant, chacun de ces clichés est à mon sens traité d’une façon assez subtile et originale. L’élu n’est pas vraiment élu, juste mal né. Les dragons sont carrément inclus dans l’univers, avec tout leur cycle de reproduction complexe qui a été jusqu’à façonner le territoire où ils vivent et les gens qui y habitaient, le vénérable magicien (Umbre) montre clairement ses limites avant la fin de l’histoire, etc.

    Pour finir il y a un autre cliché qu’on retrouve assez souvent et qui personnellement m’agace : le roi fou qu’il faut remplacer par un roi bon (et pour le coup l’assassin royal tombe en plein dedans). À quand une histoire de fantasy en république ?

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    • Merci! Un billet comme celui-ci est forcément plein de mauvaise foi. On est dans la caricature, il va de soi que tout n’est pas nécessairement à prendre au premier degré. Certains clichés peuvent être détournés, d’autres éléments populaires sont tranquillement en train de devenir de nouveaux clichés, etc…

      En ce qui concerne la dernière remarque, je ne peux que recommander la lecture de « Gagner la guerre » de Jean-Philippe Jaworski.

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  15. Pingback: 7 clichés que vous ne trouverez pas dans mon roman – L'Astre et la Plume

  16. Alors je ne voudrais pas paraître cynique, mais ce que vous nommez clichés, ce sont pour la plupart des éditeurs des incontournables du genre. C’est ce qu’ils attendent d’un roman de Fantasy. Pour ne citer que « la quête », ils adorent ça, puisque ce qu’ils veulent c’est un enjeu fort. Voir ce lien : https://www.scribbook.com/article/six-romans-aux-lignes-directrices-faibles
    Ce que j’ai appris en dramaturgie de scénario, et qu’on retrouve dans ce que réclament les éditeurs c’est 1 enjeu/des embûches + 3 noeud dramatiques + 1 climax + 1 mentor + 1 antagoniste… Ils veulent pouvoir mettre une étiquette sur le roman, sur son genre — et surtout que ça ne soit pas trop original — sinon le lecteur serait perdu. Les éditeurs sont frileux. Ils font ce qui marche — ce qui a déjà marché auparavant.
    Tout comme dans la romance érotique les éditeurs veulent 1 milliardaire (et non 1 millionnaire) cachant 1 lourd secret + 1 jeune fille tarte. Et c’est ce que réclament les lectrices. Ce genre d’histoire bourrée de clichée se vend comme des petits pains. Lorsque j’avais écrit 1 épisode de roman érotique pour un éditeur qui produit ce genre de roman à la chaîne, il était précisé PAR CONTRAT que le type devait être milliardaire + se déplacer en jet privé (et jamais en train) + la jeune fille devait être stagiaire ou secrétaire + écriture au présent + pensées de la jeune fille qui découvrait le plaisir. Je me suis fait éjectée après le premier épisode parce que mon bonhomme n’était pas assez odieux. Et cet éditeur se fait des millions avec ce genre de romans — tous conçus selon les mêmes typologies de personnages. Tout comme Harlequin qui ne produit que des romans identiques — & dont tous les romans sont des best-sellers. Leurs lectrices veulent retrouver une histoire connue.
    Et je suis la première à en être consternée. Les quêtes et les romances convenues me font bailler d’ennui.

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    • Avoir des enjeux clairs, c’est très bien, c’est même important. Fort heureusement il est tout à fait possible d’y parvenir sans raconter des histoires de quêtes.

      Et puis forcément, certains éditeurs cherchent à produire des livres rentables, quitte à privilégier des formules un peu éculées. Fort heureusement, c’est loin d’être systématique, sans quoi mes livres n’auraient jamais été publiés.

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  17. Pingback: Apprends qui tu es | Le Fictiologue

  18. Salut ^^
    J’adooooooore les compilations de clichés, ça me faire rire et en plus ça me rassure quand à ce que j’écris, donc : merci ! ^^
    Le premier cliché (l’Elu) et le neuvième (la prophétie) ne se rejoignent-ils pas ? Personnellement, j’ai tendance à les mettre ensemble pour ne faire qu’un point ^^’
    Et j’aime les dragons ! Je n’en verrais jamais assez dans les romans ^^
    Par contre, pour ce qui est de la religion, je n’en ai presque jamais vu dans les livres que je lis, après, c’est vrai que dès que je vois dans un résumé : le personnage principal est poursuivit par l’Eglise machin pour hérésie, je repose le livre, j’suis pas très fan de religion ^^’ (mais j’en vois peu).
    C’est vrai qu’Harry Potter rassemble pas mal de clichés, mais JKR sait bien les traiter, du moins à mon sens. Ses elfes sont très loin des elfes à la Tolkien, les uns sont réduits en esclavages, alors que les autres sont parfaits… Et je ne le trouve pas très manichéen, sinon Dumbledore et Rogue n’auraient pas un passé aussi sombre…

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    • Pour moi, l’Elu et la Prophétie, ça n’est pas tout à fait la même chose. L’Elu, c’est un personnage qui est promis à accomplir de grandes choses, et l’histoire que l’on nous raconte, c’est justement celle où il accomplit de grandes choses. C’est un cliché ennuyant parce qu’il n’apporte aucune surprise, et prive le protagoniste de tout son mérite. Quant à la Prophétie, c’est l’idée qu’il existe un texte généralement assez vague, qui annonce un avenir funeste ou merveilleux, et que les personnages principaux vont tenter de déjouer ou au contraire d’encourager. C’est un cliché épouvantable parce qu’il structure le récit de la manière la plus paresseuse qui soit.

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  19. Alors oui mais non en fait, le fait que ça soit des clichés ne justifie pas leur bannissement. Interdire le dragon en fantasy parce qu’on en voit partout (alors que c’est the créature emblématique du genre, tout de même), c’est aussi pertinent que de bannir le rouage du steampunk parce qu’on en voit partout. Je passe sur l’histoire des noms « imprononçables », qui interdisent purement et simplement l’usage des idéolangues (au fait, /y/ ne se prononce pas toujours [i], y a pas que le français dans la vie). 99% des francophones sont d’ailleurs incapables de prononcer correctement les mots elfiques du Seigneur des Anneaux (faut dire aussi, la plupart des phonèmes existent pas dans notre bonne vieille langue), pourtant ça reste la référence.
    Les noms des épées, là encore on massacre allègrement la différence entre les auteurs qui réfléchissent trente secondes à pourquoi ils veulent nommer leur épée et ceux qui le font simplement parce que ça « fait classe ».
    C’est des clichés. Les clichés ça ne se bannit pas, ça s’innove. On les utilise, on les détourne, on les retourne, on en fait quelque chose de nouveau. Et surtout on essaie de les comprendre. Il y a beaucoup, beaucoup plus à dire sur les dragons dans la fantasy que « c’est comme de la tarte au pomme ».

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    • Merci pour ce commentaire ! Il s’agit d’un article humoristique dans lequel le mot « interdire » ne figure pas, mais oui, je suppose que si on le souhaite, il est possible de prendre tout cela très au sérieux.

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  21. Bonjour !
    Je suis une grande lectrice de fantasy et c’est vrai que je commence à avoir du mal à trouver des romans originaux… Après, il y a plusieurs types de fantasy, ça peut aider à varier. Par exemple, quand j’en ai eu assez des elfes (merci Gardiens des Cités Perdues, avec plein d’elfes mais pas de Cités Perdues et une seule très vague allusion aux Gardiens, hum), je suis passée au médiéval fantastique. Maintenant j’en ai assez d’avoir à chaque fois plein de civilisations, langues, religions différentes au sein d’un même livre mais qui de ressemblent entre les univers, souvent façon Orient/sud luxueux et Occident/nord austère (ASOIAF, le Puit des Mémoires, Six of Crows, et c.) Après, c’est normal et personnellement j’adore repérer les ressemblances/différences.
    Et en passant, le Vénérable Magicien, premier du nom, ce n’est pas Gandalf, c’est Merlin ! Et une fois sur deux, il doit absolument avoir un côté cinglé (Dumbledore au banquet dans HP 1 par exemple). Les Merlin gâteux caricaturaux qu’on voit partout commencent à m’horripiler sérieusement argh…

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    • C’est vrai, les racines de Gandalf sont à chercher chez Merlin, mais pour moi, ce personnage fils de démon, qui se transforme en animal, vit dans la forêt et vieillit à l’envers est au final assez différent de l’image classique du « Sage et vénérable magicien » (au final, l’image que j’ai choisi pour l’illustrer est un portrait de Mordenkainen).

      Heureusement, il y a énormément de romans de fantasy qui s’éloignent de ces clichés, ou qui les exploitent de manière nouvelle. Pour ne citer qu’un exemple, je recommande la lecture de la série « Mémoires du Grand Automne » de Stéphane Arnier, de la pure fantasy totalement dépourvue de clichés.

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