Mort aux Jardiniers !

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Il y a deux types d’auteurs, tout le monde sait ça. Il y a d’un côté les Jardiniers, qui créent au fil de la plume, de l’autre les Architectes, qui bâtissent des plans minutieux avant de rédiger le moindre mot. Chaque personne qui écrit est priée de se situer dans une de ces deux catégories. Et comme les autrices et auteurs sont perpétuellement en quête de bonnes occasions de dire « Je ne suis pas comme les autres », ils sont innombrables à clamer haut et fort qu’ils se situent à mi-chemin entre les deux catégories, et sont donc des « Jarchitectes » ou de « Ardiniers. »

Tout cela est parfaitement ridicule.

Lorsque, dans ce blog, je me suis attaqué à la question, j’avais fait preuve d’une certaine naïveté. Je n’avais pas encore eu l’occasion de m’entretenir de ces choses-là avec d’autres écrivains, et j’étais loin de me douter de la fascination que cette dichotomie exerçait. La jugeant imparfaite, j’ai donc décrété qu’il n’y avait pas deux, mais trois types d’auteurs, vite baptisés les Architectes, les Bricoleurs et les Explorateurs, divisés en fonction du moment qui, pour eux, représentait le principal acte créatif : respectivement avant, après ou pendant l’écriture.

Nombreux sont les romanciers qui se sont beaucoup trop enthousiasmés pour ces classifications

Sauf qu’en disant cela, il était clair dans ma tête que ce que je proposais n’était qu’un outil supplémentaire : une typologie qui permettait à chacun de mieux comprendre le processus de création et la manière singulière dont il ou elle l’abordait. Il me paraissait évident que, en-dehors des tendances particulières des uns et des autres, nous étions tous parfois Architecte, parfois Jardinier, et oui, parfois Bricoleur ou Explorateur. En d’autres termes, il ne s’agissait pas d’enfermer des individus, qui plus est des artistes, dans des panoplies étriquées, mais au contraire de leur permettre d’étendre leurs perspective en s’interrogeant sur des aspects de leur travail qui, pour certains, restent non-dits.

Malheureusement, nombreux sont les romanciers qui se sont, à mon avis, beaucoup trop enthousiasmés pour ces classifications d’auteurs (ou même de lecteurs) : ceux-ci ne les voient pas comme des outils, mais comme des classes de personnages, des descriptifs auxquels se rallier, des bannières qui représentent à elles seules toute notre identité d’écrivain. Baladez-vous en ligne sur les sites d’auteurs ou sur les réseaux, et vous en croiserez vite qui se décrivent comme « Jardinier » et pour qui ce simple mot suffit à clore la discussion sur leur démarche créative.

On est « Architecte » ou « Jardinier » comme, dans d’autres contextes, on est « Guerrier » ou « Magicien » ; « Beatles » ou « Stones » ; « Gryffondor » ou « Serpentard » : c’est tout l’un ou tout l’autre, on n’a qu’à choisir son camp, en adopter le langage, en porter les couleurs et s’en réclamer et cela tranche la question à tout jamais. On le voit bien : ce qui est conçu au départ comme un outil d’exploration de l’acte créatif est devenu tout le contraire. C’est, dans certains cas en tout cas, un carcan, une limitation artificielle que l’on s’impose, avec parfois un enthousiasme qui confine au fétichisme. Je suis Architecte, d’ailleurs j’ai la casquette logotée, le badge et l’emoji qui va avec.

Je ne veux pas réellement la mort des Architectes et des Jardiniers

Peut-être par paresse, peut-être par confort, peut-être par peur de briser la magie de l’écriture en adoptant une posture trop cérébrale, certains auteurs ont utilisé un instrument destiné à affranchir leurs démarches créatrices de la rouille de l’habitude et en ont fait une prison. Comme il est démoralisant de croiser la route d’auteurs qui se décrivent comme de « purs Architectes », ou des « Jardiniers convaincus », pensant avoir élucidé le mystère de leur imaginaire, alors qu’ils n’ont fait que remplacer un point d’interrogation par un point final, stérile et sans appel.

Donc mort aux Jardiniers ! Et mort aux Architectes ! Point d’exclamation ! Et en disant cela, soyons tout à fait clair, je n’exprime aucune hostilité vis-à-vis de qui que ce soit, je ne veux pas réellement la mort des Architectes et des Jardiniers. Je suis uniquement animé par le désir que nous prenions toutes et tous nos distances par rapport à des étiquettes qui ne sont ni très efficaces pour nous définir, ni très intéressantes pour générer un débat sur la littérature.

Bien sûr qu’il est confortable de se situer dans une catégorie. Ça peut même être pratique : nombreux sont les auteurs qui se servent de cette nomenclature comme un code, imparfait mais largement connu, afin de communiquer simplement autour des idées complexes qui ont trait au travail d’écriture. Mais pour d’autres, une minorité, souhaitons-le, le mot est la chose toute entière, et ces catégories se substituent à tout le débat, à toute l’introspection très féconde qui peut naître de ce genre de questions.

Ce qu’on aime chez un artiste, c’est sa singularité

Disons-le tout net : ce qu’on aime chez un artiste, c’est sa singularité. L’art est l’émanation d’un individu, occupant une place unique au confluent de toutes les influences culturelles et existentielles, en interaction avec un médium à travers lequel il s’exprime. On ne saurait enfermer les auteurs dans des cases, ou en tout cas pas dans des catégories aussi larges et aussi grossières. Le seul intérêt de le faire, c’est que cela permet de prendre du recul et de mieux comprendre pourquoi on crée d’une certaine manière plutôt que d’une autre.

Il y a un ennemi de Batman qui s’appelle Two-Face. Il prend toutes ses décisions en tirant à pile-ou-face. En 1989, dans la bande dessinée « Arkham Asylum » de Grant Morrison et Dave McKean, un psychologue avait eu l’idée de le soigner en lui offrant de plus en plus de choix : plutôt qu’une pièce, il lui avait confié un dé, et projetait de le pousser ensuite à prendre ses décisions à travers le Yi-King, pour multiplier ses possibilités. Même si, dans l’histoire, cette approche s’est révélée être un échec complet pour ce pauvre Two-Face, peut-être que c’est la bonne solution pour les auteurs.

Plutôt que deux catégories, j’en ai déjà proposé trois. Dans un prochain billet, je tenterai d’établir que l’on pourrait très bien caractériser les auteurs selon des critères complètement différents. Qui sait ? Peut-être qu’à terme, les auteurs renonceront à faire appel à des étiquettes simplistes pour décrire leur démarche, et s’ouvriront à leur étrangeté et à leur individualité.

Les 10 pires clichés de la fantasy

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Pour un genre littéraire axé sur l’imaginaire, et malgré tout l’émerveillement qu’elle peut prodiguer à travers ses plus belles réussites, la fantasy a parfois tendance à bégayer et à abuser de quelques vieilles recettes qui ont (trop) bien marché. Petit passage en revue (plein de mauvaise foi) des dix trucs que l’on n’a plus jamais, jamais envie de trouver au cours de nos lectures.

L’Élu

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A la base, c’est le roi des losers : un garçon de ferme, un orphelin, malmené par sa famille et méprisé par tout le monde, que personne ne connaît et qui ne sait rien faire. Ce gars-là ? A tous les coups, à la fin du roman (ou du cinquième ou sixième tome de la saga, c’est selon) il aura triomphé des forces du mal et épousé la princesse (on en viendrait presque à se demander si les auteurs de fantasy n’ont pas quelques frustrations à évacuer).

Le pire, c’est que tout ça, on vous l’annonce depuis le début : ce petit minable qui devient la Personne la Plus Importante de l’Univers, il n’y parvient pas à force de persévérance ou au nom de ses convictions. S’il y arrive, c’est qu’il est l’Élu. Il est spécial. Il a été choisi. Il n’a pas l’air comme ça, mais il est mieux que les autres. On l’attend comme le Messie, et ça tombe bien, le voici, et il correspond en tous points à ce que tout le monde attendait.

Un roman de fantasy dont le personnage principal est l’Élu, c’est comme une romance érotique avec un riche et bel homme d’affaire : c’est une histoire tellement usée qu’on la connaît par cœur et qu’il n’y a plus aucune surprise à en tirer. Autant opter pour un autre type de protagoniste.

 

La Méchante Religion qui brûle des sorcières

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Dans un univers de fantasy, la religion est un phénomène bien plus simple que dans le monde réel. Personne n’a de spiritualité, les églises ne remplissent pas de fonction sociale et communautaire, les cathédrales ne sont pas des lieux de savoir : tout cela est bien trop barbant. Non, à la place, la religion sert à deux choses : soigner les blessures et brûler les sorcières. C’est sans doute très pratique, mais à terme cela court le risque de devenir un tout petit peu répétitif.

A force de voir ces ordres religieux tout puissants qui débordent de fanatiques assoiffés de pouvoir et qui ne rêvent que d’éliminer celles et ceux qui ne leur ressemblent pas dans de longues et sanglantes croisades, on finit par s’interroger : quel peut bien être l’intérêt des fidèles dans tout ça ? Pourquoi suivre aveuglément des fanatiques aux yeux injectés de sang, qui ne semblent pas trop se préoccuper du bien de l’humanité, même pas pour faire semblant ? C’est vrai ça, un bûcher, c’est sans doute très divertissant, mais si c’est tous les dimanches, on finit par s’ennuyer ferme.

 

Les Elfes

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Ils sont plus beaux que nous, plus intelligents que nous, plus sages que nous, vivent plus longtemps que nous, ont davantage d’atomes crochus avec la magie et avec la nature que nous, ils ont tout vu, tout vécu, leur civilisation était déjà ancienne quand nous vivions encore dans des cavernes : il n’y a pas à dire, les Elfes sont prodigieusement agaçants. D’autant plus que, pour compléter ce portrait affolant de « race supérieure », ils sont blonds aux yeux bleus. Si ça ne se passait pas dans un univers de fantasy, c’est bien simple, ça fouterait les jetons.

Depuis que Tolkien a semé des graines d’Elfes dans son jardin littéraire, elles se sont mises à pousser dans toute la fantasy, comme des mauvaises herbes. Les Elfes sont partout, avec leur petit air supérieur, leurs mains manucurées et leurs coiffures permanentées, à distiller leurs conseils l’air pincé pendant que ce sont les humains qui font tout le boulot. Et bien ça suffit ! Rebellons-nous ! Il est temps de les jeter dehors de la littérature fantastique, qui ne saurait tolérer plus longtemps ces êtres lisses et sans défauts.

 

Les noms imprononçables

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A quoi bon être un personnage de fantasy si c’est pour s’appeler Jean-Michel ? Hein ? On est bien d’accord. Heureusement pour ces valeureux héros, cela ne se produit jamais. Ils ont tous des noms aux sonorités celtes ou nordiques, avec, pour qu’on comprenne bien que tout cela est magique et très spécial, des apostrophes sont semées aléatoirement au milieu des mots comme autant de petits cailloux blancs, et quelques « y » apparaissent là où une personne saine d’esprit se serait tout à fait contentée de simples « i ».

Bien sûr, la fantasy ne se contente pas d’affubler ses personnages de noms improbables, mais inflige également ce mauvais traitement aux pays, aux villes, aux animaux, et à n’importe quoi qui passe dans le coin et qui ne demandait qu’à recevoir un nom. Au final, alors que ces noms sont choisis pour leurs sonorités magiques et exotiques, c’est l’effet inverse qui se produit : tous les noms de fantasy finissent par se ressembler, tout cela devient monotone, et un personnage nommé Kyaz’laehal pourrait tout aussi bien s’appeler Jean-Michel.

 

La Quête

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Etre un héros de fantasy, c’est comme être un écolier : au bout d’un moment, quelqu’un de plus expérimenté que vous va vous dire exactement ce que vous devez faire et comment vous devez le faire. Et une fois votre mission accomplie, vous pouvez rentrer chez vous sans vous poser davantage de questions. A l’école, ça s’appelle « les devoirs », alors qu’en fantasy, on préfère parler de « quête. »

La quête, c’est l’intrigue que l’on retrouve dans l’écrasante majorité des romans de fantasy : aller chercher un machin magique, aller botter les fesses au grand méchant, sauver la princesse machin, est… Il ne manque plus que des points d’exclamation au-dessus des noms des personnages pour qu’on ait l’impression d’être dans un MMORPG. A dire vrai, tout cela est aussi excitant que d’aller faire ses courses à l’hypermarché.

Dans un genre qui devrait se caractériser par son imagination sans limite, il est parfois désolant de constater que la seule idée que certains auteurs ont pour leur intrigue principale, c’est « Un mec doit aller quelque part pour chercher un truc. »

 

Le Seigneur des Ténèbres

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Oh, il est tellement méchant ! Il mange des chatons, il tue pour le plaisir, il dort dans la lave, il ne referme jamais le tube de dentifrice et pour que tout le monde soit bien sûr qu’il est méchant, il s’habille tout en noir, il a les yeux qui brillent d’un éclat démoniaque et il a la voix tellement basse qu’elle pourrait te faire exploser ta boîte vocale s’il te laissait un message.

Le Seigneur des Ténèbres a toujours un nom qui fait peur, genre nom de médicament : Morlax ou Sorkilis ou Variak. C’est le méchant par défaut de n’importe quelle série de romans de fantasy, tellement ordinaire qu’on dirait que l’écrivain l’a reçu gratuitement quand on lui a livré son traitement de texte. Celui-là, on ne peut pas le rater : il a l’air d’être méchant, il a un nom de méchant et il est méchant, et bien entendu si l’on parvient à le tuer, ça sera la fin de toute méchanceté, car apparemment, assassiner les méchants, c’est pas méchant.

Si vraiment un roman de fantasy a besoin d’un antagoniste, celui-ci sera bien plus crédible s’il n’est pas juste méchant par nature mais qu’il poursuit des buts identifiables et a des motivations claires et compréhensibles pour compliquer la vie de nos héros.

 

L’Épée du Destin

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Commençons par poser une question qu’on aurait sans doute dû se poser depuis longtemps : quel genre de personne donne un nom à son épée ? Franchement, vous croyez que Roger Federer donne un nom à sa raquette, vous ? Le gars de la compta, il donne un nom à son ordinateur ? Et là, en plus, c’est pire, parce que non seulement les héros de fantasy donnent un nom à leur outil de travail, ce qui est déjà louche, mais en plus, c’est quand même l’outil dont ils se servent pour découper leurs ennemis en rondelles, et là, on balance carrément dans la catégorie « psychopathe. »

Et ce n’est pas seulement parce qu’elle a un nom que l’Épée du Destin est problématique. C’est surtout qu’elle est toujours la même : toujours une épée, qui brille toujours d’une « étrange aura », qui toujours est meilleure que toutes les autres épées pour tuer des méchants et qui est toujours destinée à abattre le chef des méchants à la fin. Et incroyable mais vrai, c’est exactement ça qui se produit. Ah, quelle surprise. A force, c’est à se demander si tous les héros de fantasy n’ont pas tout simplement la même épée, qu’ils ont acheté pendant les soldes à Décathlon.

Et pourquoi pas une Hallebarde du Destin, hein, pour changer ? Ou une Fléchette du Destin ? Ça changerait, c’est sûr. Et pendant qu’on y est, pourquoi le héros devrait nécessairement triompher du mal par la violence ? Quand on commence par mettre une arme dans la main d’un personnage, c’est qu’on a déjà décidé qu’il était parfaitement justifié à s’en servir.

 

Le Sage et Vénérable Magicien

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Il sait tout mais il ne répond jamais directement à une question, sinon par une autre question, il sait tout faire mais il ne fait rien, il a plus de mille ans mais il passe son temps à voyager avec des losers inexpérimentés, il peut adopter n’importe quelle forme, mais pour des raisons inexplicables il choisit apparaître comme un vieillard qui aime se laisser pousser la barbe très long et porter des robes.

Depuis Gandalf, ça semble obligatoire, chaque saga de fantasy se doit d’avoir sa propre version du Père Noël. Il joue toujours plus ou moins le même rôle, quelle que soit l’histoire : délivrer des informations essentielles au déroulement de l’intrigue, mais au compte-goutte, et uniquement quand ça lui chante. Si le Sage et Vénérable Magicien se mettait un jour en tête de déballer tout ce qu’il sait dans le premier chapitre, cela résoudrait bien des problèmes et les plus longues sagas de fantasy ne seraient sans doute pas plus épaisses qu’une brochure.

Partant du principe que rien ne vaut un protagoniste qui découvre lui-même les réponses aux questions qui le hantent, il est sans doute temps d’envoyer le vieux Magicien à l’hospice et de lui souhaiter une agréable retraite.

 

La Prophétie

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Tout était prévu depuis le début.

Les personnages des romans de fantasy n’ont pas besoin de s’embarrasser avec des trucs rasoir comme le libre arbitre ou des motivations : ils ont la Prophétie pour remplacer tout ça, c’est beaucoup plus simple, il suffit de suivre le script.

La Prophétie, c’est tous les clichés de la fantasy dans un seul paquet. Elle annonce l’arrivée de l’Élu et dicte toute son existence, elle est farouchement combattue par la Méchante Religion qui combat farouchement à peu près n’importe quoi, on peut compter sur le Vieux Magicien pour en livrer une interprétation, il y est à coup sûr fait mention de l’Épée du Destin, des Elfes et des Dragons, sa raison d’être, c’est d’expliquer comment organiser une Quête pour aller régler son compte au Seigneur des Ténèbres, et vous pouvez parier que l’oracle qui a pondu le texte original avait un Nom Imprononçable.

Retirez la Prophétie du menu, et vous verrez comme le plat de la fantasy devient immédiatement plus savoureux.

 

Les Dragons

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Moi, j’adore la tarte aux pommes. C’est bon, c’est goûteux, c’est délicieux. Mais si vous me proposiez de ne plus rien manger d’autre que de la tarte aux pommes en dessert, pour le restant de mon existence, probablement que je ferais un peu la gueule. C’est ça le problème avec les dragons en fantasy : à la base, des gros dinosaures volants cracheurs de feu, c’est assez cool. Mais à force d’en voir partout, ça lasse. Les Dragons sont devenus comme la tarte aux pommes.

Cela fait bien trop longtemps que les amateurs de Vouivres, de Griffons et de Manticores attendent leur tour. Le temps est venu pour les Dragons de débarrasser le plancher et de céder leur place à des créatures qu’on a moins l’habitude de voir. Parce qu’à force de voir des Dragons à chaque coin de chapitre dans chaque saga de fantasy, ils n’inspirent plus de frayeur ni de respect : rien d’autre qu’un profond ennui, assorti de bâillements qui, à leur manière, sont plus terribles que les rugissements des Dragons.

Et vous? Selon vous, quel est le pire des clichés de la littérature fantasy?