Les médias

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Quand on est autrice et auteur, une fois qu’on est parvenu à écrire et à publier un roman, une des préoccupations suivantes est de communiquer la nouvelle au public, afin d’avoir des lectrices et lecteurs. Eh oui, avouez que ça serait dommage de s’être donné tant d’efforts pour que votre œuvre passe inaperçu. Pour éviter cette tragédie, il faut utiliser tous les moyens à votre disposition afin de crier sur tous les toits que vous existez, votre bouquin aussi, et que, diable, il pourrait devenir, qui sait, le livre préféré de nombreux lecteurs.

Et un ce ces moyens, c’est de faire appel aux médias.

Comme je suis journaliste radio, en-dehors de mon activité d’auteur et de blogueur, je suis idéalement placé pour vous donner quelques astuces dans cette démarche. C’est pourquoi ce billet et les suivants sont consacrés à cette question, et qu’il ne faut surtout pas hésiter à me laisser un commentaire si vous avez une question plus spécifique.

Mais avant de passer aux considérations pratiques, posons-nous la première question qui s’impose : pourquoi, pour un auteur, faire appel aux médias ?

La raison principale, c’est qu’en le faisant, vous bénéficiez de leur audience. À travers eux, votre texte va atteindre leurs lecteurs, auditeurs, téléspectateurs, abonnés, ce qui potentiellement, peut lui donner un retentissement qu’il n’aurait pas sans cette intervention. C’est particulièrement le cas pour la littérature de genre, dont on ne parle traditionnellement que dans des cercles relativement fermés : en passant par la presse, vous pouvez toucher le grand public, ou en tout cas un petit segment. Un article bien tourné, pour le dire autrement, peut augmenter vos ventes.

Obtenir la considération d’un organe de presse reconnu augmente également votre crédibilité : si on parle de votre roman dans les médias, vos démarches auprès des libraires, par exemple, pour organiser des séances de dédicaces, n’en seront que facilitées.

Les journalistes sont exactement aussi paresseux que n’importe qui d’autre

Mais pour que ça fonctionne, il est également nécessaire de comprendre ce qu’un journaliste recherche de son côté. C’est assez différent. Lui (ou elle), a une mission : rapporter l’actualité (artistique ou régionale, selon à qui vous vous adressez). Il a également une rubrique à remplir, ce qui parfois recoupe la même considération, et parfois non. Enfin, comme à peu près n’importe qui, il aimerait parvenir à faire cela sans trop se fatiguer.

Qu’est-ce que ces trois critères signifient pour vous, qui souhaitez que l’on parle de votre livre dans les médias ?

Le premier, le souhait de justesse, de coller au plus près de l’actualité, nécessite que vous plaidiez en faveur de votre roman : il s’agit de le présenter comme une information digne d’être rapportée, qui répond aux préoccupations du public. Nous verrons de manière détaillée comment procéder dans l’article que je consacrerai aux communiqués de presse.

Le deuxième critère, soit la nécessité pour le journaliste de produire du contenu régulièrement pour une rubrique, va influencer le facteur temps. Cela signifie qu’il y a des moments où votre requête sera mieux accueillie que d’autres. Cela peut aussi vouloir dire, étant donné qu’un roman reste d’actualité plus longtemps qu’une exposition ou un festival, qu’un média à qui vous vous êtes adressée peut potentiellement vous recontacter plusieurs jours, voire plusieurs semaines après la première prise de contact. Essentiellement, dès qu’il y a un trou à boucher dans la rubrique, votre roman passe de la catégorie « Mouais, on en parlera peut-être un jour » à « Pourquoi pas aujourd’hui ? »

Les journalistes sont exactement aussi paresseux que n’importe qui d’autre, ce qui est un élément essentiel à comprendre pour qui souhaite faire appel à leurs services. C’est le troisième critère, et il signifie que pour attirer l’attention des médias, il faut leur mâcher le travail : toutes les informations essentielles doivent leur être communiquées de manière synthétique, et si vous pouvez, en leur envoyant un premier mail, déjà leur suggérer à quoi pourrait ressembler leur article, cela augmente vos chances de les intéresser.

Chacun se rend disponible pour l’autre

Là aussi, on verra comment procéder dans un article suivant. Mais retenez ce principe essentiel : si vous n’êtes pas clair, ou que vous n’incluez pas des informations essentielles, comme des numéros de contact, vous diminuer vos chances que l’on parle de votre bouquin. Si le gars ou la fille à qui vous envoyez votre mail doit faire des recherches pour comprendre où vous voulez en venir, il est fort probable qu’il préfère se lancer à la place dans un autre sujet moins coriace. Oui, c’est le principe du moindre effort, omniprésent dans les professions qui doivent travailler vite.

Attention, soyez subtils et ne refermez pas les portes avant que celles-ci ne s’ouvrent. Si, dans votre approche, vous donnez l’impression que le journaliste vous doit quelque chose et qu’il est donc normal qu’il parle de vous, ou que vous connaissez mieux son métier que lui-même et que vous allez donc lui dire quand et comment évoquer votre roman, votre message va terminer immédiatement dans la corbeille de son ordinateur. En plus d’être paresseux, un journaliste est un être fier. Il n’apprécie pas que des inconnus viennent lui dicter sa conduite. Vous êtes là pour leur soumettre une suggestion qui n’engage à rien, pas pour leur imposer quoi que ce soit.

Dans une démarche d’approche des médias telle que celle que je décris ici, il y a un échange implicite : chacun y trouve son intérêt, et chacun se rend disponible pour l’autre. Le journaliste accepte de vous consacrer un peu de son temps, et en échange, il faut que vous libériez un peu du votre. S’il a besoin de vous poser des questions au téléphone, aménagez le temps qu’il faut ; s’il veut vous voir pour enregistrer vos réponses ou tourner un sujet vidéo, n’ergotez pas sur le moment du rendez-vous ; s’il vous pose des questions que vous jugez idiotes, faites preuve de patience et de compréhension, même s’il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour que vous vous fassiez comprendre. Et attention, c’est important : si vous communiquez votre numéro de téléphone à un journaliste, il faut répondre quand il vous appelle. Pas sûr que vous ayez une seconde chance.

Parce qu’au fond, c’est ça, interagir avec un journaliste : une conversation, dans un cadre précis, sur un sujet qui vous tient à cœur, et qui, si elle se passe bien, peut mener à de nombreuses autres conversations encore plus fructueuses.

 

Le Fictiologue se fait tirer le portrait

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« Gratte mon dos et je gratterai le tiens »: c’est le principe universel que les Chinois appellent le guanxi. C’est aussi, quand on a de la chance, ainsi que fonctionne le petit monde des blogueurs, où s’entretissent des liens à base de curiosité et de partage.

J’ai eu l’énorme chance aujourd’hui que ce blog soit choisi par Larry Quo pour en tirer le portrait.

Il est bien sûr très flatteur de lire des choses agréables sur son travail, mais même au delà de ça, je trouve qu’il y a une forme de bienveillance à partager tous azimuts les sujets qui suscitent notre intérêt, sans en attendre de réciprocité. C’est le cercle vertueux qui rend supportables tous les errements du web. Un immense, donc, à Larry. Vous pouvez lire ce qu’il raconte sur « Le Fictiologue » ici.

Et au passage, découvrez les richesses de son blog à lui, notamment son expertise sur la promotion du travail des écrivains, et de précieux documents à télécharger sur les techniques d’écriture et la stylistiques, sans oublier des portraits et interviews d’auteurs.

 

Pour soutenir un auteur, parlez de ses livres

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Le plus grand service qu’on peut rendre à un auteur dont on a apprécié les livres, c’est d’en parler autour de soi.

C’est une vérité qui concerne tous les écrivains, et en particulier les plus modestes, ceux qui ne peuvent pas bénéficier d’un énorme appareil marketing et qui doivent s’appuyer sur le bouche-à-oreilles et la bonne volonté de leurs lecteurs. Il n’y a que de cette manière que l’information se diffuse, que les curiosités s’éveillent, que ceux qui n’avaient pas entendu parler d’un roman peuvent y être sensibles, s’y plonger, et, peut-être, en parler à leur tour.

Il est précieux d’en parler dans son entourage, naturellement. Mais à notre époque, il est tout aussi important de le mentionner en ligne. Pour un auteur, par exemple, un avis sur Amazon vaut de l’or – et certaines promotions sur le site ne sont accessibles aux ouvrages que s’ils ont recueilli un certain nombre de critiques.

Pas besoin de grands discours: quelques mots peuvent suffire, comme on le voit dans l’illustration astucieusement placée ci-dessus. Cette petite attention, c’est quelque chose que tous les auteurs apprécient et qui a des effets mesurables sur le succès ou l’échec d’un roman.

Vous avez lu « La Mer des Secrets »? Si vous avez quelques minutes devant vous, je vous serais très reconnaissant de laisser un mot sur une ou plusieurs des plateformes suivantes:

Sur Amazon

Sur le site de l’éditeur

Sur Goodreads

Sur Babelio

Sur Booknode

Sur Livraddict

Naturellement, je prêche pour ma paroisse, mais si vous aimez les livres, il s’agit d’une excellente habitude à prendre en général, quel que soit l’autrice ou l’auteur.

Et puis, au delà de l’aspect promotionnel, pour un auteur, il est enrichissant d’avoir des retours de ses lecteurs, parce que cela ne peut que le motiver, et, en cas de critique, à le pousser à faire mieux la prochaine fois !