Il a écrit un roman qui s’intitule « Le chef de rang désenchanté« , dont l’action se situe dans le milieu de l’hôtellerie-restauration et il se fait appeler James Barbier. Voilà tout ce que cet auteur a envie de livrer de lui-même à ses lecteurs. Il m’a contacté via Twitter afin de se livrer au jeu de l’interview… mais conserve son goût pour le mystère.
Comment est-ce que tu résumerais « Le chef de rang désenchanté » ?
L’histoire de Jason, un salarié laissé pour compte par sa hiérarchie qui lui refuse toute évolution professionnelle et favorise des collègues rivaux moins méritants. L’amertume gagne Jason.
D’où vient ce projet ? Qu’est-ce qui t’a donné envie d’écrire ce livre ?
Dénoncer des injustices dans le monde du travail, remettre la hiérarchie à sa place.
Tu as travaillé dans l’hôtellerie-restauration. Est-ce qu’il faut y voir un aspect autobiographique ? Où se situe la frontière entre le vécu et la fiction ?
Je suis issu de l’hôtellerie-Restauration. Cela m’a aidé pour le cadre de l’histoire et les activités exercées par les employés dans la restauration… La frontière restera un mystère.
Pourquoi choisir de raconter cette histoire à la troisième personne ?
Je voulais que l’histoire soit racontée du point de vue de Jason, et je ne suis pas à l’aise pour écrire à la première personne dans un roman entier.
On sent un sentiment de colère qui anime ce livre. S’agit-il d’un livre militant ?
La colère est légitime vu l’affront et la déception de Jason… Non, ce n’est pas un livre militant, je n’ai pas la prétention de croire que je vais changer le monde du travail avec un livre. Je ne suis pas un militant, mais quand j’ai quelque chose à dire je le dit.
Qu’est-ce que tu souhaites que les lecteurs en retiennent ?
Si votre lieu de travail est trop nocif, partez! Ne laissez pas vos employeurs jouer sur vos nerfs.
Qu’est-ce que son écriture t’a apporté à toi ? Était-ce une expérience cathartique ?
La liberté… Cathartique dans un sens, oui. Car je peux y dire des choses qui seraient plus difficiles à placer dans une conversation. En particulier avec le roman que j’écris en ce moment.
Pourquoi écrire, d’ailleurs ? Qu’est-ce qui te pousse vers ce moyen d’expression ? Comment est-ce que ça a commencé pour toi ?
Je pense que j’écris des histoires que j’aimerais moi-même lire, trouver dans des livres… Au lycée, l’envie me prenait de noter, dans des carnets, des idées d’histoires, d’intrigues, de saga sur neuf tomes… J’ai eu beaucoup de projets inachevés avant « Le chef de rang désenchanté. »
Qu’est-ce que tu retiens des retours et des critiques des lecteurs qui ont lu ton roman jusqu’ici ?
Du positif, du négatif. Je ne m’attendais pas à faire l’unanimité.
Tu es très présent sur les réseaux sociaux pour promouvoir ce livre. Qu’est-ce que ça t’apporte ?
Je suis juste présent sur Twitter. Un peu trop, je l’admets. Twitter a quelque chose d’addictif malgré toutes les bêtises qui y défilent à longueur de journée… Un peu d’exposition pour mon livre. C’est toujours mieux que rien quand on n’a pas son rond de serviette sur les plateaux télévisés.
Pourtant, tu livres peu de toi-même : tes lecteurs ne savent pas grand-chose à ton sujet. Pourquoi cette discrétion ?
Certaines personnes font le choix de raconter via photos le détail de leurs journées, ce n’est pas mon cas. Je ne pense pas que la composition de mon petit déjeuner passionne la France twitterienne.
Quelle est ton approche de l’écriture ? Est-ce que tu as une méthode ? Des habitudes ?
J’ai besoin de calme. Mes périodes propices pour l’écriture sont la soirée et la nuit.
Un conseil, une suggestion à ceux qui te lisent et qui ont envie d’écrire ?
A toutes celles et ceux qui ont envie d’écrire, ne renoncez pas face aux avalanches de refus des éditeurs.
Au-delà de ton premier roman, est-ce que tu as d’autres projets en préparation ? D’autres envies d’écriture ?
Je planche actuellement sur le tome 1 d’une saga. Six tomes sont prévus. Je n’en dirai pas plus… pour l’instant.
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