Résumés – tous les articles

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Faire la même chose en plus court : dans la vie d’une autrice ou d’un auteur, les occasions ne manquent pas d’avoir à réaliser cet objectif. Ici, dans une liste ma foi fort pratique, je vous dresse la liste de mes récents articles consacrés aux différents types de résumés – c’est plus important qu’on ne le croit.

Donc oui, ma série sur les résumés a elle-même son résumé, en résumé.

Le sujet

Le synopsis

Le pitch

Le blurb

Le titre

Le titre

blog titre

Sur ce site, ces dernières semaines, nous avons exploré diverses formes de résumés littéraires. Pour conclure, je vous propose de nous intéresser au plus bref d’entre tous, que vous avez d’ailleurs toute liberté de ne pas considérer comme un résumé à proprement parler : le titre.

Quoi qu’il en soit, de toutes les versions courtes de votre histoire, le titre est le plus crucial. En parallèle à la couverture, il s’agit du premier élément de votre livre que vos potentiels futurs lecteurs vont voir. C’est aussi ce que vous allez répéter encore et encore en évoquant votre œuvre dans des conversations, en salon, en ligne, et je vous le souhaite, dans les médias.

Un bon titre ne fait pas un bon livre, mais il peut contribuer à son succès et susciter la curiosité et l’envie. Quant à un mauvais titre, il peut à lui seul ruiner toute chance de vendre votre roman. Pour ces raisons, choisir le titre représente une des décisions de marketing les plus importantes de la promotion de votre œuvre.

Parce que ne nous y trompons pas : le titre, ça n’est pas de la littérature, c’est un argument de vente. C’est important de se le mettre en tête, et de ne pas se montrer trop sentimental à ce sujet. Le titre est une des principales portes d’entrée vers votre texte, et plus il est séduisant, meilleures sont vos chances de vendre votre bouquin. Faites preuve de souplesse : si votre éditeur (ou n’importe qui d’autre) a une meilleure idée de titre que celle que vous aviez en tête, changez-en. Oui, même si vous travaillez sur votre manuscrit depuis que vous avez huit ans et que celui-ci n’a jamais eu qu’un seul titre à vos yeux. Le titre, c’est pour les lecteurs et les libraires, pas pour vous faire plaisir à vous.

Une fois qu’on s’est mis cette réalité en tête, il est temps d’examiner les qualités qui font qu’un titre de roman est bon. Ci-dessous, je vous en énumère quatre.

Il attire l’attention

On l’a bien compris, la principale raison d’être du titre, c’est de susciter l’envie. Donc mieux il accomplit cette mission, meilleur il est. Rien n’est pire qu’un titre banal, qui génère l’ennui ou le désintérêt. Ce qu’il faut, c’est prendre lectrices et lecteurs par la pupille et ne plus les lâcher.

Pour cela, les solutions ne manquent pas : vous pouvez vous montrer intéressant, énigmatique, original, provocateur, ou même faire des promesses audacieuses, peu importe. Ce qui compte, c’est que votre titre captive l’attention, et pourquoi pas, la controverse, ou en tout cas le débat. Avertissement : on n’attire pas l’attention de manière positive sans le faire également de manière négative, mais mieux vaut une discussion enflammée que de la tiédeur.

Il est mémorable

Une fois que vous vous êtes fait remarquer, votre objectif numéro 2, c’est qu’on ne vous oublie pas. Il faut que vos lectrices et lecteurs, une fois qu’ils ont appris comment s’intitule votre roman, le gardent en tête pour de bon.

Pour cela, il est au minimum nécessaire que votre titre soit unique : faites en sorte qu’il ne soit pas identique à celui d’un autre livre déjà sorti, ou pire, d’un classique. Il serait mieux qu’on ne puisse pas confondre les deux, d’ailleurs, à moins qu’il ne s’agisse d’un pastiche. Faites quelques recherches si nécessaire.

Votre titre doit être distinctif et rester en tête. Il doit aussi être facile à trouver en ligne, parce qu’à notre époque, c’est un aspect qu’on ne peut pas se permettre de négliger. Pour cela, évitez d’utiliser des termes trop courants dans les romans de la même catégorie que le vôtre.

Il est évocateur

Pour être réussi, votre titre doit représenter le roman. Cela veut dire, pour commencer, qu’il doit évoquer une idée de votre sujet. Ce n’est pas nécessairement crucial pour un livre de fiction, mais cela peut mettre le potentiel lecteur sur la bonne voie et lui indiquer qu’il a affaire à une histoire qui peut être susceptible de l’intéresser.

Être évocateur, c’est aussi être capable de conjurer une image puissante à travers une combinaison de mots bien choisis. Ici, c’est moins le contenu de votre roman que vos compétences d’auteur et votre style qui sont mis en avant.

Il est simple

Dernier critère : un bon titre doit être simple. Mais attention, ici, la définition de « simple » peut être compliquée.

Pour commencer, on doit pouvoir le comprendre, ou en tout cas, ne pas rester avec davantage de points d’interrogation que de points d’exclamation en tête. Les gens ont davantage de facilité à réagir et à garder en mémoire des mots qu’ils connaissent, c’est ce qu’on appelle la fluidité cognitive (ironiquement, « fluidité cognitive » est une expression qui manque cruellement de fluidité cognitive). Un titre incompréhensible ou hors-sujet risque de susciter davantage de confusion que d’intérêt.

La simplicité, c’est aussi trouver un groupe de mots qui ne va pas nous emmener sur les chemins de traverse : prenez garde que votre titre ne constitue pas un jeu de mot involontaire, une référence fortuite à un sujet polémique, et pendant que vous y êtes, prenez garde à ce qu’il ne soit pas embarrassant à prononcer à haute voix.

En règle générale, les titres courts sont les meilleurs. Opter pour un titre constitué de quelques mots, voire d’un seul, revient à simplifier la vie de vos futurs lecteurs, qui pourront plus facilement le comprendre, le mémoriser et même le prononcer. C’est aussi une manière, et ce n’est pas négligeable, de s’offrir un petit supplément de flexibilité pour le design de la couverture.

Attention : un titre constitué d’un seul mot représentait une excellente option à une certaine époque, mais aujourd’hui, un tel choix complique les recherches en ligne et je vous suggère plutôt d’opter pour un titre de deux ou trois mots.

Inspiration

Une fois qu’on a ces critères en tête, on n’a pas encore approché le titre en lui-même. C’est intéressant de savoir à quoi il ne doit pas ressembler, mais au bout d’un moment, il faut se demander dans quelle direction aller. Quelles peuvent être les sources d’inspiration ?

Déjà, qu’on s’en rende compte ou non, il existe des standards en matière de titre, qui sont différents d’un genre à l’autre. Il est important de vous familiariser avec ce qui existe (vos concurrents, pour le dire simplement). Y adhérer a des conséquences positives : en particulier, ça permet au lectorat fidèle d’identifier en un instant à quel type de roman il a affaire. Si le titre est « Chroniques du Dragon », c’est de la fantasy » ; si c’est « L’été dans tes bras », c’est de la romance ; si c’est « Désarticulation de la chevelure du désarroi », c’est de la littérature blanche.

Cela dit, on s’en rend compte en découvrant mes exemples délibérément caricaturaux : les habitudes en matière de titres propres aux genres débouchent souvent sur des clichés. Traquez-les et tordez-leur la tête.

Pour cela, relevez quels sont les mots qui reviennent le plus souvent dans les titres des différents genres, et faites en sorte de ne pas les utiliser vous aussi. Donc évitez les mots « étoiles », « planète » ou les dates dans les titres de romans de science-fiction ; les mots « sang », « nuit » ou « vengeance » dans les titres de polars ; les mots « chronique », « épée » ou « destin » dans les romans de fantasy, etc… Il serait facile mais relativement fastidieux de mener une étude statistique des occurrences les plus nombreuses dans ces différents genres, mais tout auteur familiarisé avec son milieu doit avoir une certaine idée de ce qu’il faut éviter.

Donc comme inspiration, vous feriez bien d’aller puiser à la source, c’est-à-dire votre roman. Une approche consiste à choisir comme titre un extrait du roman. Il peut s’agir d’une phrase récurrente, d’une expression emblématique de votre personnage principal, ou, par exemple, d’une phrase qui colle particulièrement bien avec votre thème (« Pars vite et reviens tard », « Germinal »).

Autre possibilité : partir de votre personnage principal, en particulier si l’histoire est très focalisée sur votre protagoniste. Vous pouvez incorporer son nom dans le titre du roman (« Le journal de Bridget Jones »), ou simplement faire de son nom le titre en entier (« David Copperfield »). Vous pouvez aussi vous servir d’un surnom couramment utilisé dans votre histoire (« Le Grand Meaulnes »), ou d’un descriptif professionnel (« Docteur Zhivago »), ou encore faire du titre un descriptif de votre personnage central, de son apparence, de son rôle dans l’intrigue ou de ses idéaux (« La Dame aux camélias »).

Naturellement, il est possible d’opérer la même manœuvre en partant cette fois-ci du décor de votre roman, si celui-ci est notable et mémorable. Cela fonctionne exactement de la même manière. Vous pouvez adopter le nom du lieu comme titre en lui-même (« Gormenghast », « Dune ») ; l’incorporer à d’autres aspects (« Mort sur le Nil »), ou décrire par une périphrase un des lieux caractéristiques (« La Cité des Saints et des Fous »).

Et même si ça ne saute pas aux yeux, il est même possible de trouver de l’inspiration dans l’intrigue de votre roman, dans sa mécanique narrative. On peut avoir affaire à un titre qui paraphrase le sujet du livre (« La Position du tireur couché »), son thème (« Guerre et paix »), ou un peu des deux (« Cent ans de solitude »). Ou alors vous avez l’option de choisir un titre-question, qui résume et reflète les interrogations soulevées dans votre histoire (« Et si c’était vrai ? »).

Les sous-titres

Encore quelques mots des sous-titres. Ils sont très courants dans les livres hors fiction, par exemple dans ceux qui donnent des conseils (« La semaine de 4 heures – travaillez moins, gagnez plus et vivez mieux ! »). Pour les romans, c’est généralement une mauvaise idée, parce qu’ils alourdissent votre propos sans l’expliciter. A moins d’avoir une idée extraordinaire, renoncez-y.

L’exception, vous l’avez deviné, c’est celle des sagas littéraires, ou le titre de la série agit comme un titre à proprement parler, et le titre du roman, comme un sous-titre. Je le répète ici : n’écrivez pas de saga. Mais si toutefois cette idée étrange vous traversait l’esprit, faites simple. Optez pour un titre de série court, frappant et exempt de clichés, et pour un titre de roman qui se focalise de très près sur l’action de l’histoire en question (« Le Château »/« L’Année de notre guerre », « Millenium »/« Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes »).

Le blurb

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En 1907, un humoriste américain nommé Gelett Burgess a signé une illustration sur la couverture d’un petit livre, représentant une jeune femme identifiée comme « Mademoiselle Belinda Blurb, en plein blurbage », surmontée par le titre « Oui, ceci est un blurb ! », et accompagné d’un bref résumé du contenu du bouquin.

Par un caprice de l’évolution du langage, ce qui n’était conçu que comme un gag absurde a accidentellement introduit un nouveau mot dans la langue anglaise, toujours si accueillante vis-à-vis des néologismes. Désormais, le mot blurb y désigne un texte de quatrième de couverture.

Comme je l’ai dit récemment sur ce site en évoquant le pitch, utiliser des anglicismes ne fait pas partie de mes habitudes. Je préfère généralement utiliser une traduction, quitte à l’inventer moi-même. Mais le mot « blurb » est amusant à lire et à dire, et il est encore plus rigolo quand on l’associe au mot « pitch ». Je n’y peux rien, je suis faible. Mais ne vous privez pas d’utiliser plutôt le terme correct, qui est tout simplement un « quatrième de couverture ».

Un blurb, c’est quoi ? C’est tout simplement un texte destiné à résumer un livre. Mais contrairement au synopsis, il s’agit d’un condensé beaucoup plus court et même lacunaire, comme on va s’en apercevoir. Et il n’a qu’une seule raison d’être, c’est de provoquer l’acte d’achat de la lectrice ou du lecteur potentiel qui tient le livre dans ses mains.

L’expression « quatrième de couverture » n’est pas très adaptée

Ici, je parle de livres en papier, déniché dans une librairie ou un salon, mais le blurb est également utilisé dans les plateformes de vente en ligne ou dans les sites d’évaluation de lectures comme Goodreads ou Babelio. Généralement, il s’agit exactement du même texte, qui fait donc double emploi. Ce qui, au passage, constitue une raison de plus d’utiliser le mot « blurb », parce que pour décrire un insert promotionnel aperçu sur un site web, l’expression « quatrième de couverture » n’est pas très adaptée, vous en conviendrez.

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Pour être réussi, un blurb doit être court, informatif et incitatif. Je vous propose de nous attarder sur chacun de ces aspects.

Pour commencer, bien sûr qu’il doit être court. Après tout, vous lisez un article d’une série consacrée aux différentes formes de résumés littéraires, donc forcément qu’à un moment ou à un autre, je vais vous suggérer de faire court. Cela dit, il y a plusieurs manières de s’y prendre. En l’occurrence, le blurb est un résumé de votre livre qui est plus long qu’un pitch ou qu’un concept, mais plus court qu’un synopsis. Il contient davantage d’informations que les premiers, mais moins que le dernier. Certaines informations ne doivent pas y figurer, comme par exemple la fin, ou tout coup de théâtre ou retournement de situation qui constitue une surprise pour le lecteur, à moins que cette surprise intervienne tout au début du récit et soit indispensable à la compréhension de l’intrigue. En règle générale, dites-vous que si un élément n’est pas indispensable à votre blurb, c’est qu’il est superflu.

Certains mensonges par omission sont possibles

Un blurb doit aussi être informatif. Après tout, il doit permettre au lecteur de choisir rapidement et en toute connaissance de cause s’il souhaite ou non acheter un roman. Oui, l’auteur va souhaiter que ce texte soit aussi séduisant que possible, mais il doit s’interdire toute forme de mensonge dans le but d’y arriver.

OK, ce n’est pas tout à fait vrai. Certains mensonges par omission sont possibles et probablement judicieux. Le simple fait de ne pas mentionner certains éléments-clés de votre histoire constitue, après tout, une forme de dissimulation. Donc ça, ne vous gênez pas de le faire.

Par contre, votre quatrième de couverture doit être absolument transparent en ce qui concerne le genre dans lequel s’inscrit l’histoire, le type de protagoniste, et se montrer fidèle au ton général du roman. Il s’agit ici d’honorer le contrat auteur-lecteurs, un principe moral selon lequel celui qui souhaite vendre un livre joue carte sur table avec le public, afin de lui permettre de se forger une première opinion. Pas question par exemple de vendre un thriller comme une romance, dans le but de racoler des lecteurs friands d’histoires d’amour. Ce genre de tromperie est un mauvais tour à jouer aux lecteurs, qui s’abstiendront ensuite de lire les romans d’un auteur qui les a trompés sur la marchandise.

Il existe de nombreuses manières de structurer un blurb, mais pour vous donner un point de repère, une structure simple et pratique à utiliser, essayez d’y intégrer obligatoirement les éléments ci-dessous. D’abord, proposez une introduction du personnage principal (ou des personnages principaux, s’ils ne sont pas trop nombreux).

Eroll Pulsar est le dernier survivant du peuple saint des Caïmans Rouges qui régnait autrefois sur l’Amas de Deneb.

Ensuite, évoquez les racines du conflit central, ou de la tension qui sert d’amorce à l’intrigue.

Sous les ordres de son rival, le Contre-Empereur Heinrik Zero, il est emprisonné pour un crime qu’il n’a pas commis et jeté dans une cellule d’Alphatraz, la prison située au cœur d’une supernova.

Enchaînez en évoquant les enjeux liés à ce conflit, enjeux externes pour commencer, mais il n’est pas exclu de mentionner aussi les enjeux internes s’ils sont pertinents.

Parviendra-t-il à s’évader à temps pour empêcher le despote de s’emparer de la Nef d’Antimatière, qui lui donnera le pouvoir de régner sans partage sur la galaxie ? Arrivera-t-il à découvrir ce qui est advenu de ses semblables, et à vaincre la culpabilité qui le tenaille ?

Enfin, expliquez au lecteur pourquoi ce livre est pour eux, pour quelle raison il est impensable qu’ils passent à côté :

Croisement entre Star Wars et les épopées de l’Antiquité, « Les Étoiles cruelles » est une fresque baroque et décadente qui déconstruit les codes du genre et les réinvente pour le 21e siècle.

Comme je l’ai dit, tout cela doit être incitatif, c’est-à-dire que ce petit texte, à lui seul, doit inspirer une envie irrésistible d’acheter le livre. On a incorporé cette dimension dans la dernière partie, mentionnée ci-dessous, mais elle doit être présente dans tout le texte. La première phrase de votre quatrième de couverture est à ce titre particulièrement importante, puisque c’est elle qui va déterminer si le lecteur potentiel poursuit ou non la lecture de votre résumé. Cette première phrase, soignez-la, rendez la passionnante, frappante, marrante, mémorable, débrouillez-vous comme vous voulez, mais elle mérite une attention particulière.

Une vengeance d’une telle intensité qu’elle pourrait déchirer la galaxie…

Si on met tout ça ensemble, ça donne ceci :

Une vengeance d’une telle intensité qu’elle pourrait déchirer la galaxie…

Eroll Pulsar est le dernier survivant du peuple saint des Caïmans Rouges qui régnait autrefois sur l’Amas de Deneb. Sous les ordres de son rival, le Contre-Empereur Heinrik Zero, il est emprisonné pour un crime qu’il n’a pas commis et jeté dans une cellule d’Alphatraz, la prison située au cœur d’une supernova.

Parviendra-t-il à s’évader à temps pour empêcher le despote de s’emparer de la Nef d’Antimatière, qui lui donnera le pouvoir de régner sans partage sur la galaxie ? Arrivera-t-il à découvrir ce qui est advenu de ses semblables, et à vaincre la culpabilité qui le tenaille ?

Croisement entre Star Wars et les épopées de l’Antiquité, « Les Étoiles cruelles » est une fresque baroque et décadente qui déconstruit les codes du genre et les réinvente pour le 21e siècle.

Ça vous donne envie de lire ce livre (qui n’existe pas), vous ? Peut-être pas. Peut-être que la space opera grandiloquente, ça n’est pas votre truc. Mais justement : le but du blurb n’est pas de plaire à tous les lecteurs. Il s’agit d’informer des gens qui existent déjà et qui, sans le savoir, seraient ravis de lire exactement ce genre de bouquin, que celui-ci existe, et que oui, il correspond à ce qu’ils ont toujours rêvé de lire. C’est un missile à tête chercheuse, dont la cible est un type de lectorat très spécifique : le vôtre.

Notez qu’ici, je vous ai présenté une architecture typique pour un blurb, mais que rien ne vous oblige à incorporer ces éléments dans cet ordre. Par exemple, rien ne vous interdit d’entamer la présentation par les enjeux :

Le commissaire Fouchard va-t-il se relever du scandale qui le frappe ?

Ou par un argumentaire :

Le conte du Vilain petit canard devient une romance lesbienne !

Et puis un blurb, ça a du style. Mais pas nécessairement celui que j’adopte depuis le début de cet article, celui de l’aboyeur public, ou du publicitaire sans scrupules, même si cette approche n’est pas inefficace. Une bonne manière de procéder consiste à tenter de coller aux partis-pris de votre roman, qu’ils soient esthétiques ou narratifs. Ainsi, si votre histoire est rédigée à la première personne, pourquoi ne pas faire de même en ce qui concerne le blurb, afin qu’il reflète immédiatement le ton qui va accompagner le lecteur ? Et si votre texte est marrant, émoustillant ou terrifiant, débrouillez-vous pour que le résumé le soit aussi, sans quoi vous risquez de manquer votre cible.

Pour finir, je mentionne encore le pari qui consiste à jeter tout ce que je viens de vous dire à la poubelle, pour partir dans une direction complètement différente. Certains auteurs, par exemple, choisissent, en guise de blurb, de reproduire en quatrième de couverture un extrait du roman particulièrement saisissant. D’autres y voient l’occasion de laisser parler d’autres voix et de citer des critiques. Il y a également l’option, rare mais précieuse, de proposer un texte complémentaire, qui évoque le ton du roman, sans nécessairement en faire partie ou évoquer son contenu. Je me permets ainsi, en guise d’illustration, de vous proposer l’intégralité du blurb du deuxième tome de « Fable », de Lucien Vuille, dont vous pouvez lire une critique ici. À noter que ce roman ne parle pas réellement de dragons. Pourtant, avouez que votre attention est titilléee…

« Jadis il y avait pléthore de ces reptiles géants amateurs d’or.

Aujourd’hui il ne reste plus guère

Qu’une petite dizaine de congénères

Dotés d’écailles de couleurs différentes.

Voici des indications, si la chasse vous tente :

Rouge comme le sang il somnole peut-être sous la Mare du Grand Flétan.

Bleu comme le ciel en été il se repose quelque part où je n’ai pas été.

Blanc comme un œuf frit mais sans le jaune,

Ceux qui le cherchaient dans la neige ont dit « j’abandonne. »

Vert comme un truc qui serait vert il dort sur un tas d’or dans la Cordillière.

Doré comme l’aiment les nains, il est apparu et avant que quiconque ne lui parle il a disparu.

Harmonieusement tacheté, il serait parti dans les Brumes

Si cela est vrai parlons de lui de manière posthume.

Mauve et orange il doit faire mal aux yeux, il a rejoint le Titan dans son repaire ténébreux.

Quant au huitième, le Dragoméléon, si on le voyait il n’aurait pas cette appellation. »

Vanelilily Le Roux, « Où trouver peut-être des dragons »

Le pitch

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Le Fictiologue joue les réducteurs de tête en ce moment, en examinant les différentes manières de résumer un texte littéraire, dans le but d’atteindre des objectifs divers. Nous avons déjà abordé le sujet, qui sert de concept, de point de départ à une histoire ; nous avons ensuite détaillé le synopsis, qui détaille l’intrigue d’un projet, souvent pour le soumettre à une maison d’édition. Cette fois-ci, je vous propose d’aborder un autre passage obligé de l’activité d’une romancière ou d’un romancier : le pitch.

D’habitude, je n’aime pas trop utiliser des anglicismes dans mes articles, surtout dans les titres, parce que j’estime qu’une de mes missions en tant qu’écrivain francophone est d’être au service de la langue, mais comme je ne suis pas à une contradiction près, je fais une exception, parce que ce mot-ci est rigolo à lire et à dire, comme d’ailleurs celui de la semaine prochaine, donc je m’y autorise. Cela dit, ce terme est loin d’être intraduisible. On pourrait très bien dire « argument » ou « lancement », sans rien perdre dans l’opération.

Bref. Le pitch, c’est, pour faire simple, un condensé de votre roman destiné à donner irrésistiblement envie de le lire. Situé à mi-chemin entre le résumé et l’argument de vente, il n’a qu’un but : susciter la curiosité de la personne qui le découvre. Si c’est un lecteur, le pitch est destiné à provoquer l’acte d’achat. Si c’est un éditeur, il ne doit avoir qu’une seule envie, après en avoir pris connaissance : vous faire signer un contrat.

Votre arme maîtresse pour vendre votre texte

On peut même aller plus loin. Si le sujet constitue le cœur de votre histoire d’un point de vue littéraire, le pitch en est le cœur du point de vue du marketing. C’est votre arme maîtresse pour vendre votre texte, celle que vous allez utiliser en salon, lors de dédicaces, sur les réseaux sociaux ou dans n’importe quelle conversation pour séduire les lecteurs ; celle dont vous allez vous servir pour donner envie aux éditeurs de s’intéresser à vous ; pour convaincre les journalistes, les blogueurs, les critiques de parler de votre livre ; celle qui sera utilisée par un agent pour vendre le projet à un éditeur, par un membre d’un comité de lecture pour persuader une maison d’édition de s’intéresser à la manuscrit, par celle-ci pour évoquer votre projet auprès de ses réseaux de diffusions, et par les libraires pour le vendre à leur clientèle. Le pitch, c’est le schibboleth qui va permettre à votre roman de circuler et d’être imprimé par millions d’exemplaires.

Un orphelin va dans une école pour les magiciens

Un professeur découvre des secrets cachés dans de vieilles œuvres d’art en cherchant le Saint-Graal

Une lycéenne introvertie tombe amoureuse d’un vampire

Un astronaute, naufragé sur Mars, doit trouver un moyen de survivre

Peut-être que là, vous êtes un tout petit peu anxieux. C’est normal : rater votre pitch, c’est un luxe que vous ne pouvez pas vous payer. Afin de mettre toutes les chances de votre côté, tâchez d’observer les quelques règles décrites ci-dessous.

Un bon pitch doit être court. Les anglophones les surnomment « elevator pitch », comprenez, un argument qui peut être communiqué lors d’une conversation délivrée le temps d’un bref trajet en ascenseur, si possible en compagnie du patron d’une grande maison d’édition qui se trouverait piégé avec vous pendant quelques dizaines de secondes (on peut rêver). Dans la mesure du possible, limitez-vous à une ou deux phrases, et tâchez si possible de ne pas dépasser une vingtaine de mots (et en aucun cas plus d’une cinquantaine de mots).

L’idée n’est pas d’expliquer votre histoire

Pour y parvenir, retirez-en presque tout le contenu de votre bouquin. L’idée n’est pas d’expliquer votre histoire ou de détailler votre démarche. Tout cela peut venir plus tard, dans un deuxième temps. Il s’agit simplement de ne conserver que les éléments qui vont susciter la réaction suivante : « Hé, ça a l’air intéressant, dis m’en plus ! ».

Comment on fait ça ? Comme toujours avec le travail des mots, on couche une idée sur le papier, puis une autre, puis on triture, on bouture, on modifie, on améliore, jusqu’à ce que ça nous semble convenir. N’hésitez pas à soumettre votre pitch à vos bêta-lecteurs, si vous en avez.

Et dans le doute, faites passer un test à votre pitch, en vous posant les questions suivantes et en y répondant de manière impitoyable :

  • Est-ce que c’est court ? Est-ce qu’on peut le raccourcir ? Est-ce que chaque mot est indispensable ?
  • Est-ce que c’est unique ? Est-ce que cela semble distinct de tous les autres romans du même genre ?
  • Est-ce que c’est mémorable ? Est-ce que le pitch est suffisamment frappant pour que la personne s’en rappelle 24 heures après l’avoir entendu ?
  • Est-ce que c’est efficace ? Est-ce que cela peut pousser un lecteur potentiel ou un éditeur à se dire : « Hé, ça a l’air intéressant, dis m’en plus ! » ?

Il est possible de concevoir des pitches un peu plus long que ça, de la taille d’un paragraphe, à utilise dans des circonstances où votre public consent à vous accorder un peu plus d’attention. C’est le genre de matériel que je vous ai déjà suggéré d’inclure dans votre communiqué de presse quand j’y ai consacré un article. Mais pour l’essentiel, la démarche est la même : un texte court pour susciter l’envie d’un livre.

Un orphelin anglais de onze ans tout ce qu’il y a d’ordinaire se voit ouvrir les portes d’une école pour magiciens. Alors qu’il suit des cours pour se servir de son balai et de sa baguette magique, il est confronté à un secret de famille, lié à un effroyable sorcier dont personne n’ose prononcer le nom.

Un pitch réussi doit vanter les mérites de votre livre, pas en vous jetant des fleurs, mais en en soulignant les qualités intrinsèques. En d’autres termes, en en prenant connaissance, on doit comprendre immédiatement ce qui, dans votre roman, est frappant, unique, rafraichissant, captivant. S’il donne l’impression inverse, s’il semble banal, déjà vu, réchauffé, vous n’allez pas en vendre beaucoup. Un mauvais pitch peut tuer tous vos efforts. C’est une cruelle réalité.

Le livre vu comme un produit

Alors oui, je vous entends déjà grincer des dents : là, on se situe fermement dans le territoire du capitalisme. C’est le livre vu comme un produit. Du pur consumérisme. Ça ne vous fait pas nécessairement plaisir, vous avez peut-être même l’impression de prostituer votre manuscrit, à résumer ainsi vulgairement ses innombrables subtilités dans le but avilissant de faire du chiffre. Rien ne vous y oblige, en réalité. Mais si vous souhaitez convaincre un maximum de lectrices et lecteurs de vous lire, c’est bien ainsi qu’il faut procéder, et fondamentalement, il n’’y a rien de mal à ça. Détendez-vous.

Deux mots encore pour vous dire que même si vous avez trouvé le pitch parfait, celui-ci sera forcément un argument de vente générique pour votre roman, destiné au public dans son ensemble. Il est possible de pousser le vice jusqu’à développer des pitches pour des publics ciblés, en soulignant des qualités différentes en fonction d’intérêts particuliers. C’est particulièrement utile en salon, lorsqu’on est confronté à des profils de lectrices et lecteurs distincts. Il peut être pratique d’avoir en tête des approches qui s’adaptent à leurs centres d’intérêts spécifiques.

Ainsi, en ce qui concerne mon roman « Révolution dans le Monde Hurlant », le pitch de base peut s’exposer ainsi :

Une jeune femme part à la recherche de son frère qui s’est fait enlever dans un univers parallèle déchiré par une révolution

C’est celui que j’utiliserais face à une personne dont je ne sais rien et qui ne révèlerais aucun détail au sujet de ses préférences de lecture. Cela dit, une bonne partie des personnes que je rencontre en séance de dédicace sont intéressées par la fantasy ou plus généralement par la littérature de genre, donc face à eux j’utiliserais plutôt l’argumentaire suivant :

Une jeune femme de notre monde se retrouve mêlée, dans un univers baroque et fantastique, à une guerre larvée entre un pouvoir religieux et des rebelles qui contrôlent les lois de la fiction

Et puis il m’est arrivé d’essayer de convaincre des personnes passionnées de romances de s’intéresser à mon roman. Dans ces circonstances, je l’ai plutôt décrit de cette manière :

Une jeune femme vit une relation drôle et volcanique avec un coup d’un soir qui s’est embarqué par inadvertance dans son voyage dans un univers parallèle

Naturellement, si ce genre de chose vous amuse, n’hésitez pas à décliner votre pitch pour tous les publics possibles et imaginables.

Le synopsis

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Faire court. Voilà ce qui nous préoccupe en ce moment dans cette série d’articles entamée par un premier billet consacré au sujet, et qui se propose d’examiner un certain nombre de résumés qui jouent un rôle essentiel au travail littéraire. Cette fois-ci, on continue à faire court, mais un poil moins, en s’intéressant au synopsis.

Un synopsis, c’est quoi ? Pour faire simple, il s’agit d’un texte qui va résumer votre roman, mais de manière complète, en incluant toute l’intrigue, du début jusqu’à la fin.

À quoi est-ce que ça peut bien servir ? À plein de choses différentes, en réalité. Avant de s’engager dans un projet, de nombreux éditeurs vont réclamer un synopsis, afin de savoir exactement ce que vous avez en tête avant que vous écriviez votre manuscrit. D’autres vont vous demander un synopsis même si le texte intégral est déjà écrit, afin de savoir où ils mettent les pieds sans avoir à se taper des centaines de pages de lecture pas forcément agréables.

Un synopsis est également très précieux lorsqu’on écrit à plusieurs, en particulier si un membre de l’équipe est plus particulièrement chargé de construire l’intrigue, ou si un texte est appelé à subir de grosses corrections de la part d’un pool d’auteur. Dans ces cas, il joue le rôle de document de référence. Pourquoi pas, d’ailleurs, partager un synopsis avec un ou plusieurs alpha-lecteurs, afin de leur demander de porter un regard sur l’architecture de votre intrigue ?

C’est une manière de vendre un projet de livre

Enfin, un synopsis peut vous être utile à vous, écrivain, lors de votre processus d’écriture. Il m’est arrivé de produire un synopsis à partir d’un plan, afin de mieux comprendre si l’intrigue de mon roman allait fonctionner ou non. Il s’agissait d’une sorte de test en miniature, une maquette du roman final, et le fait de le rédiger m’a évité bien des tracas lors de la rédaction du bouquin. On pourrait presque appeler cela un « pré-synopsis », cela dit, puisqu’il existe au final des différences entre ce texte et le roman terminé. Si j’avais eu à envoyer un synopsis à un éditeur, j’aurais donc dû y apporter des modifications.

Donc un synopsis, c’est, la plupart du temps, une manière de vendre un projet de livre, même si on se trouve être soi-même le client. Et c’est un résumé exhaustif de l’intrigue : tout le roman, mais en beaucoup plus court. Par contre, un synopsis ne se destine pas aux lecteurs, et il ne s’agit pas de convaincre qui que ce soit de découvrir votre roman pour le plaisir…

Voilà pour le « quoi ». Le « comment », cela dit, mérite également que l’on y consacre un peu d’attention. Parce que oui, le synopsis, c’est une version de votre histoire en modèle réduit, mais si vous vous imaginez que pour le rédiger il suffit de prendre dans l’ordre toutes les scènes de votre roman et de les résumer en mode « D’abord, il y a ça qui se passe, et puis ensuite il y a ceci qui arrive, et puis après… », vous pouvez vous arrêter tout de suite. Oui, à la rigueur, on pourrait qualifier de « synopsis » le résultat d’un tel travail, mais je vous déconseille très vigoureusement de procéder de cette manière. Tout simplement parce que le résultat sera très ennuyeux à lire.

Un synopsis doit avoir du style

Parce qu’un synopsis, oui, c’est un résumé, oui, c’est exhaustif, mais ça ne veut pas dire qu’il doit être si minimaliste et soporifique que même l’auteur lui-même, en le lisant, finirait par ne plus comprendre pourquoi qui que ce soit pourrait être tenté de lire le roman complet. Un synopsis doit avoir du style, il doit faire envie.

Il y a une analogie qui est souvent citée pour comprendre comment s’y prendre : c’est celle du récit d’un match sportif, dans un journal ou sur un site d’information. Jamais l’auteur d’un tel texte ne va se contenter d’évoquer platement toutes les actions de jeu, les unes après les autres. « D’abord l’équipe A a marqué un but, puis l’équipe B a marqué à son tour, ensuite un joueur a reçu un carton rouge, et après… », ça serait insupportable à lire, on est bien d’accord.

Que l’on parle du récit d’un match ou d’un synopsis, ce qui rend la lecture intéressante, c’est l’émotion : il s’agit non seulement d’énumérer les moments forts du déroulement de l’intrigue, mais également leur impact émotionnel, la peur, le suspense, la joie, l’espoir qui les accompagnent.

Donc oui, faites la liste des scènes-clé de votre histoire, dans l’ordre, mais de manière aussi captivante que possible, en y mêlant les états d’âme de vos personnages, et en particulier ceux de votre personnage principal.

Il ne s’agit pas de faire des cachotteries

Que doit contenir un synopsis réussi, alors ? Pour commencer, il doit présenter les événements importants, y compris les surprises, et bien entendu la conclusion – le document est fait pour révéler les qualités de votre histoire, il ne s’agit pas de faire des cachotteries.

Le synopsis doit également rendre compte de l’arc narratif et de l’évolution de votre personnage principal (ou de vos personnages principaux), éventuellement d’un antagoniste si votre projet s’y prête. Si une relation, amoureuse, familiale, amicale, évolue en cours d’histoire et joue un rôle central dans votre récit, il faut la mentionner également. Si le thème ou le message est essentiel à votre projet, faites-en mention. Tous ces ingrédients, mettez-les dans un grand pot, mélangez-les et dressez-les de la manière la plus attrayante possible, pour constituer un repas délicieux.

Deux mots de la narration : le plus simple est de rédiger votre synopsis au présent et à la troisième personne, même si votre choix narratif pour le texte en lui-même est différent. Pourquoi ce choix ? D’abord parce que c’est le plus habituel, le plus conventionnel pour ce genre de texte, et donc celui qui va créer le moins de distance entre votre histoire et le public très spécifique auquel celle-ci est destinée. Ensuite parce qu’il s’agit du choix stylistiquement le plus neutre, qui privilégie une distance naturaliste avec le sujet, et permet au lecteur de comprendre qu’il a affaire à un résumé, pas à un texte de nature littéraire.

D’autres possibilités existent, mais dans ce contexte, l’usage de la narration à la première personne, ou même le récit au passé, risque de paraître précieux et artificiel. Faites simple.

Le conseil est le même dans d’autres domaines. Du point de vue du style, faites joli si possible, mais surtout faites court. Donc n’écrivez pas :

« Marguerite cherche à parler au père Mounier au sujet des propos controversés qu’il a tenu lors de l’enterrement, afin de lui dire ce qu’elle a sur le cœur. Elle ne le trouve pas dans la chapelle, mais finit par le traquer jusqu’à son appartement et lui parle sur le pas de la porte. »

À la place, écrivez plutôt :

« Marguerite se rend chez le père Mounier pour lui reprocher son attitude lors de l’enterrement. »

Dans la mesure du possible, n’incluez des éléments de décor que s’ils sont essentiels à la compréhension de votre intrigue. Oui, peut-être que vous considérez que l’univers très riche de votre fresque de fantasy ou les recherches extensives auxquelles vous vous êtes astreint pour rédiger votre fresque historique représentent une de leurs principales qualités, mais le synopsis ne constitue pas une bonne occasion de le décrire dans le détail. Vous avez une histoire à raconter, et en l’occurrence, c’est cela qui compte, et pas autre chose.

Pour des raisons semblables, simplifiez autant que possible la nomenclature. Ne nommez les personnages et les lieux que si c’est absolument indispensable à la compréhension de votre histoire. Pas la peine non plus d’énumérer extensivement les noms et surnoms de vos personnages : un prénom suffit.

De la même manière, évitez d’inclure des dialogues dans votre résumé. Il ne s’agit toutefois pas d’une règle absolue. Dans certains cas, il peut être judicieux de citer une réplique, mais uniquement si celle-ci est absolument essentielle à la compréhension de l’intrigue, ou si elle résume mieux les enjeux d’une partie de votre histoire que ne le ferait un passage descriptif. Une citation de ce genre, parfois, peut aussi relancer l’intérêt du lecteur et rendre votre texte plus agréable à découvrir.