Carcinopolis : 13 réponses

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Mon nouveau roman « Carcinopolis » sort cette semaine chez PVH Editions. J’en profite pour répondre ici à toutes vos questions, certaines d’entre elles m’étant effectivement été posées, d’autres qui pourraient l’être, d’autres encore qui ne le seront sans doute jamais, mais cela ne veut pas dire qu’elles ne méritent pas une réponse, j’espère qu’on est tous bien d’accord.

Sentez-vous livre de picorer parmi les questions qui vous intéressent ci-dessous (la huitième va vous étonner !) et je vous encourage à y ajouter les votres.

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De quoi parle « Carcinopolis » ?

C’est un thriller horrifique aux accents lovecraftiens, dans lequel l’architecture elle-même est un monstre contre lequel il faut lutter. Prométhée Kasonga, un globe-trotteur d’origine congolaise, mandaté pour résoudre les problèmes d’ONG et de multinationales, doit pour une fois se pencher sur une question personnelle : la disparition de sa cousine, à Berlin. Il va découvrir que celle-ci a été victime d’une tentative d’intrusion dans notre réalité par une ville-cancer venue d’une autre dimension.

Quoi ? J’ai un peu de mal à m’imaginer tout ça…

Alors ça, ça tombe bien, il y a une bande-annonce destinée à vous mettre dans l’ambiance. Clic clic.

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Comment est-ce que je peux me le procurer ?

Si vous habitez en France, en Suisse ou en Belgique, vous pouvez acheter ce livre dans toutes les librairies. N’hésitez pas à passer commande, d’ailleurs, ce qui permettra d’attirer la curiosité de vos libraires préférés sur ce roman. Naturellement, on peut aussi l’acheter en ligne, aux adresses habituelles.

Est-ce que je dois avoir lu autre chose pour le comprendre ?

Non, rien du tout. « Carcinopolis » n’est la suite d’aucun autre roman, et n’appartient à aucun autre univers de fiction. Il entame une histoire et la mène jusqu’au bout et contient toutes les informations nécessaires pour la saisir. De plus, le roman se déroule dans notre monde, à Berlin, de nos jours, et ne comporte aucun élément susceptible de plonger durablement la lectrice ou le lecteur dans la confusion, ou alors à la limite dans une confusion bienvenue.

Y aura-t-il une suite ?

Ce n’est pas le premier tome d’une saga au long cours. Aucune suite n’est prévue, ni par moi, ni par mon éditeur. L’histoire se termine à la fin du volume, sans qu’on soit tenté d’y ajouter de mention « à suivre ». En cas de demande, est-ce que je pourrais écrire une suite, ai-je des idées ? Oui, bien entendu, je pourrais en rédiger cinq ou six si nécessaire. Je sais ce qui s’est passé sur le glacier Matanuska. Mais raconter cette histoire n’est pas à l’ordre du jour.

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C’est un roman qui appartient à quel genre ?

C’est un roman qui se situe au carrefour du fantastique contemporain et de l’horreur. Le premier tiers du livre emprunte certains codes au polar. Et les puristes de la SF noteront que formellement, le thème de l’intrusion d’une dimension étrangère dans la notre appartient à la science-fiction.

Des mises en garde pour les lecteurs sensibles ?

Pour le dire franchement, les lectrices et lecteurs les plus sensibles feraient probablement mieux d’éviter de lire ce roman. Il contient en particulier des scènes de violence physique avec des armes blanches et des armes à feu, des personnages meurent de manière explicite, il y a des scènes d’enlèvement, de cruauté envers les enfants et les animaux, des individus sont privés de leur humanité, on y parle de consommation de drogue, on y croise des criminels de métier, certains personnages défient les forces de police, et des crises d’angoisse sont décrites dans plusieurs scènes.

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Comment est né ce roman ?

Mon habitude d’auteur est de noter toutes mes idées et d’espérer qu’à terme, de leur carambolage finissent par naître des histoires. C’est ce qui s’est passé ici : trois vieux concepts sont entrés en vibration, soit celui d’une ville-cancer qui envahit notre réalité, celui d’un individu spécialisé dans les résolutions de problèmes, ainsi qu’un pouvoir paranormal qu’on découvre lors de la lecture du roman. Le moment où tout s’est combiné dans ma tête et que j’ai senti que j’avais un récit intéressant à partager, c’est quand j’ai lu une interview de Jupiter Bokondji, le musicien congolais. J’ai pensé que mon protagoniste pourrait un peu lui ressembler. Au final, il n’est pas si proche de son modèle, mais c’est tout de même cet élément qui a servi de catalyseur à l’acte d’écriture.

Pourquoi les personnages de ce roman appartiennent à des minorités, alors que toi, non ?

Les personnages principaux du roman appartiennent en effet à plusieurs minorités ethniques et sexuelles dont je ne fais pas partie personnellement. Pour un romancier, c’est une situation à aborder avec délicatesse et modestie. Je m’y suis senti autorisé, dans la mesure où ni leur identité, ni leur parcours personnel en tant que membre d’une minorité ne constitue le thème du livre.

Toutefois, cela me paraissait indispensable pour au moins deux raisons. La première, c’est la volonté que ce livre ressemble au monde réel, dans toute sa diversité, et ne soit pas uniquement peuplé de copies de son auteur, ce qui serait un peu triste. La seconde, qui est la principale, est de nature thématique. Dans la mesure où l’histoire met en scène l’apparition d’un HLM cauchemardesque dans notre réalité, certaines lectrices et lecteurs auraient pu voir dans cette histoire une fable honteuse contre les quartiers populaires. Ce n’est pas du tout mon propos, et en faisant en sorte que mes protagonistes n’incarnent ni la majorité, ni le pouvoir, je le signifie aussi clairement que possible.

Pourquoi est-il dédié à ton père ?

Mon père était architecte, il m’a rendu sensible à certains aspects de la manière dont les lieux influencent celles et ceux qui y vivent. En écrivan ce roman, j’ai pris conscience que j’approchais de l’âge qu’il avait quand il est mort. J’ai refusé d’y voir une coïncidence, et j’ai assumé ce parallèle en lui dédiant ce livre.

As-tu eu d’autres sources d’inspiration ?

Elles sont nombreuses et les principales ont fait l’objet d’un article séparé, que je ne peux que vous encourager à consulter. J’ajoute que les aspects architecturaux du livre ont été nourris par l’écoute des conférences de Richard Scoffier au Pavillon de l’arsenal, qui peuvent être découvertes ici. Un des personnages du roman a reçu le nom de « Scoffier » pour cette raison.

Que puis-je faire si je me sens inspiré ?

Comme tous les titres de la collection Ludomire chez PVH Editions, « Carcinopolis » est publié sous licence libre, CC BY-SA. Cela permet toute exploitation de l’oeuvre (partage, reproduction, adaptation, etc…), à condition de créditer la source et de diffuser les oeuvres dérivées sous même licence. Donc oui, si un cinéaste des studios A24 souhaite monter une adaptation du livre, il n’a même pas à demander la permission.

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Et si j’ai encore d’autres questions ?

Toutes les questions sont les bienvenues, ci-dessous, ou alors via mes réseaux.

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