Peut-être que la pandémie vous donne un peu de temps libre pour lire. Si c’est le cas, je vous propose cette nouvelle de fantasy, gratuite et téléchargeable ci-dessous.
Les habitués vont reconnaître ce texte: il y a quelques mois, je vous ai proposé de lire une de mes nouvelles, intitulée « C’était la vallée de l’ombre qui dévore« , publiée par épisodes. Le texte n’avait pas connu le succès: il avait même reçu pas mal de critiques, qui toutes, m’ont permis de progresser, et qui ont fait l’objet d’un article riche d’enseignements.
C’est donc une version entièrement remaniée que je vous propose ici. Elle tient compte des remarques et devrait vous satisfaire davantage. Elle a reçu pour l’occasion un nouveau titre: « Dans la vallée de l’ombre », parce que dans ma tête, il s’agit d’une histoire distincte. L’action se situe dans le Monde Hurlant, l’univers de mes romans, et met en scène un personnage secondaire, même si aucune connaissance préalable de cet univers n’est nécessaire.
Je me réjouis de vos retours. Si ça vous tente, le texte est ici:
Pingback: Tous les articles | Le Fictiologue
Pingback: « Révolution dans le Monde Hurlant » – la FAQ | Le Fictiologue
Ça y est, je l’ai trouvée, cette version finale.
Alors bon, puisons dans mes souvenirs de la première version pour un petit comparatif…
Je trouve que le nouveau texte perd en émotion ce qu’il garde en clarté:
S est mandatée pour « régler un problème », la source du problème est vite identifiée. La complexité de la situation du viens du cœur de S qui pourrait tout faire capoter. A la fin l’esprit domine la chair, le devoir est accompli.
Désolé, je synthétise à la hussarde.
Oui, le nouveau texte est plus focalisé sur S. Oui le conflit interne est bien rendu et il devrait en théorie rendre poignant le renoncement de S (aux plaisirs de la chair et à l’amour) au nom de ses valeurs…
Sauf que ça ne marche pas. Pas sur moi en tout cas.
Je trouve que la nature de Wolodja est trop évidente pour que le choix de S en soit vraiment un. (Ou je suis parasité par mes lectures précédentes de tes livres et de la V1?)
Le léger doute qui planait sur la V1 pouvait certes amener le lecteur à lâcher l’affaire (où est l’enjeu bon d’là?) mais je trouvais le texte suffisamment court pour que cela fonctionne malgré cela.
Le plaisir de lecture était dans la recherche de l’enjeu réel et dans la spéculation, le doute. Et la chute en était une.
Ici il n’y en a plus. Enfin je trouve. On sait dès le départ de quoi il retourne, par quelles étapes il va falloir passer jusqu’à une fin assez évidente.
Aussi bizarre que ça paraisse je préfère la première version.
Ce nouveau texte est d’une implacable cohérence, tout le boulot est fait (et bien fait, rassure toi) mais les petits flous qui subsistaient quant aux enjeux et à la nature de Wolodja dans le premier donnaient du travail à mon imaginaire. Même si ça m’avait clairement amené à une fausse interprétation.
La première fois je pensais que S ignorait la vraie nature de Wolodja jusqu’à la fin de l’histoire après tout…
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour ce retour. Je pense qu’en littérature, il y a des règles, et pour que la narration ait une efficacité maximale, s’y conformer constitue la plupart du temps la meilleure solution. C’est la meilleure solution pour produire un texte carré, qui fonctionne. Mais les émotions de l’écriture, les rencontres entre un lecteur et un texte, c’est un peu plus difficile à définir, et ce n’est pas toujours les textes les plus efficaces qui fonctionnent le mieux sur tout le monde. Au final, je pense qu’un auteur doit rester modeste au sujet de sa réelle capacité à transmettre les émotions qu’il souhaite au lecteur. Il y a une alchimie qui repose sur le vécu de chacun et dont les effets sont difficiles à prévoir.
J’aimeJ’aime